Renforcement des Forces Spéciales au Sinaloa : un effort pour freiner la violence des cartels
Depuis près de trois mois, l’État de Sinaloa, au Mexique, est plongé dans une spirale de violence liée aux affrontements entre deux factions du puissant cartel de Sinaloa : « Los Chapitos » et « La Mayiza ». Face à cette situation critique, le gouvernement mexicain, sous la houlette du ministère de la Défense nationale (SEDENA), intensifie ses efforts pour rétablir l’ordre.
Dans ce cadre, 100 nouvelles unités des Forces spéciales de l’armée mexicaine ont été déployées dans la région. Transportées par un avion de la Garde nationale, ces unités viennent renforcer les troupes déjà mobilisées sur place. Leur mission inclut des activités de surveillance, la mise en place de nouveaux points de contrôle militaire, ainsi que la poursuite des opérations destinées à démanteler les réseaux criminels.
Ces mesures s’inscrivent dans le cadre de la stratégie de sécurité lancée par l’administration de la présidente Claudia Sheinbaum, visant à neutraliser les acteurs clés de la violence et à stabiliser des régions stratégiques du nord et du centre du pays.
Malgré ces initiatives, la violence persiste. Les membres des cartels ont récemment détruit plus de 80 caméras de surveillance dans un centre de commande (C4/ISR) à Sinaloa, perturbant le système militaire de surveillance. Des fusillades ont également éclaté dans plusieurs zones de Culiacán, plongeant la population locale dans un climat de peur constante.
Face à ces menaces, l’Université autonome de Sinaloa (UAS) a suspendu temporairement les cours en présentiel à Culiacán et Navolato, invoquant la nécessité de garantir la sécurité de ses étudiants et personnels.
Depuis l’éruption des conflits territoriaux le 9 septembre dernier, le ministère de la Sécurité publique de Sinaloa a enregistré au moins 409 homicides. Parallèlement, des centaines de disparitions ont été signalées, principalement dans la capitale, Culiacán. Selon l’organisation « Sabuesos Guerreras », entre le 1er septembre et le 30 octobre, 154 disparitions ont été recensées, dont seulement 33 personnes retrouvées vivantes.