Le régime Tèt Talé 2 à la recherche de 8,5 milliards de gourdes pour compléter son budget 2017-2018, et c’est la Diaspora qui doit faire les frais en plus de la taxation illégale de $1.50 et des 10 000 gourdes. Astucieusement, ces prélèvements sont introduits dans une rubrique dénommée « Financement Alternatif »
Port-au-Prince, lundi 21 août 2017 ((rezonodwes.com))– Les Tèt Kale, deuxième formule, veulent-ils vider complètement les poches des pauvres haïtiens de la diaspora pour remplacer, au pied levé, le manque à gagner des bienheureux officiels au niveau du programme Petro Caribe, dû à la chute des prix du pétrole sur le marché mondial?
Pour arriver à équilibrer un budget dont les seuls réels bénéficiaires ne sont autres que le palais national et les parlementaires, le gouvernement a choisi, à travers son projet de loi de finances déjà voté à la Chambre des Députés, de se tourner encore une fois vers la diaspora, comme l`a déjà fait le mentor de l`actuel président, Michel Joseph Martelly, avec des prélèvements sur les transferts d`argent et les appels téléphoniques venant de l`étranger.
A côté des 10 000 gourdes (minimum!) qui vont être réclamées tous les ans à tout haïtien ayant son domicile à l`étranger, le budget 2017-2018 sur lequel le Sénat va devoir se plancher dans les jours prochains, prévoit la mise en place d`un fonds spécial de la diaspora, composante de la rubrique « Financement Alternatif » représentant 51% des « Autres financements internes » du budget, rubrique devant rapporter à l`état 8,5 milliards de gourdes.
Par contre, à ce sujet, rien n`a filtré sur les conditions auxquelles l’État doit se conformer ?
Les communautés haïtiennes de la diaspora sont parmi les plus pauvres dans leur pays respectif, mais leurs membres ont toujours généreusement contribué aux activités économiques de leur pays d`origine en répondant régulièrement aux sollicitations de leurs familles et amis pour diverses raisons comme accouchements, mariages, funérailles, études, nourriture, construction, loyer, loisirs, etc….
Tout ceci, ils le font volontiers et doivent des fois s`endetter lourdement lorsque leurs maigres moyens ne suffisent pas pour faire face à leurs obligations tant dans leur pays de résidence que dans leur pays d`origine.
Pourtant, la diaspora haïtienne est considérée comme une vache à lait par ce nouveau pouvoir vieux de six mois mais qui n`a pas encore envoyé le moindre signal pouvant permettre de penser que les finances nationales seront un jour orientées vers la satisfaction des besoins d`une population s`appauvrissant toujours plus à chaque jour qui passe.


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