Offensives des gangs : morts et dégâts matériels importants recensés à Port-au-Prince
Le scénario tant redouté de bandits lourdement armés tuant des citoyens sans défense et incendiant des biens privés est désormais devenu la norme dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince. Depuis l’intensification des violences, amorcée le 17 octobre dernier, le quotidien des résidents de la capitale se transforme en un véritable cauchemar.
Des corps calcinés, des véhicules et maisons réduits en cendres, des déplacés contraints de fuir : telles sont les conséquences des dernières offensives des gangs regroupés au sein de la coalition « Viv ansanm » dans les quartiers de Poupelard, Nazon et Lalue, au cours de la nuit de samedi. Sans relâche, ces groupes criminels étendent leurs tentacules pour reprendre le contrôle des « territoires perdus », observent les résidents.
Le bilan des dégâts est désolant. Sur l’avenue Poupelard, à la frontière de Solino, des restes de corps calcinés jonchent la voie publique. Plusieurs véhicules et maisons ont été incendiés, forçant des centaines de familles à abandonner leurs domiciles pour chercher désespérément refuge. Cette nuit infernale a laissé les résidents désemparés face à l’escalade de la violence.
Du côté des victimes, aucun indicateur ne permet de savoir quels camps ont été directement ciblés, et les autorités policières n’ont communiqué aucun bilan officiel. Bien que des unités spécialisées aient été déployées sur les lieux des affrontements pour tenter de contenir les assauts, l’ampleur des dégâts rend difficile toute tentative de recensement des victimes, notamment dans le camp de la coalition « Viv ansanm ».
Au moment de rédiger cet article, un calme apparent régnait ce samedi dans le centre-ville de Port-au-Prince et dans les zones récemment ciblées par les groupes armés. Toutefois, cette accalmie reste précaire face aux défis sécuritaires persistants auxquels la capitale est confrontée.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com