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Alfred Métellus, ancien secrétaire d’État à l’Économie en Haïti, a été relevé de ses fonctions en juillet 2014, seulement quelques mois après sa nomination en avril de la même année. Collaborateur proche de Marie Carmelle Jean-Marie, il demeure associé à une période où des interrogations subsistent sur la gestion des fonds de PetroCaribe, une affaire pour laquelle la Nation continue d’attendre des éclaircissements.
Alfred Métellus, ancien secrétaire d’État à l’Économie sous le gouvernement de Michel Martelly-Laurent Lamothe, un gouvernement marqué par la corruption et des accointances avec les gangs, selon des rapports d’organismes de droits humains, a été démis de ses fonctions en juillet 2014, officiellement sans explication publique.
Selon certaines sources, son éviction serait liée à des désaccords internes sur la politique de subvention des produits pétroliers, un sujet particulièrement sensible dans le contexte économique haïtien de la période Petro Caribe.
En juillet 2019, le nom d’Alfred Métellus refait surface parmi les trois candidats pressentis pour le poste de Premier ministre sous la présidence de Jovenel Moïse, une période également marquée par la fédération des gangs G9 an fanmi. Bien que cette nomination ne se soit pas concrétisée, elle témoigne de l’influence durable de Métellus au sein des cercles politiques proches des administrations Tèt Kale.
À noter qu’Alfred Métellus, Uder Antoine et Fritz William Michel, les trois candidats sélectionnés pour cette période de l’administration Tèt Kale 2, avaient participé à une rencontre informelle avec les deux présidents des chambres législatives. Cependant, certains analystes politiques prédisaient déjà que Fritz William Michel – nèg kabrit’la – serait le mieux placé pour devenir le choix final du président Jovenel Moïse.
Après son départ du gouvernement Tèt Kale, Alfred Métellus a poursuivi sa carrière comme consultant auprès de la Banque interaméricaine de développement (BID). En 2020, il représente Haïti au Conseil d’administration de cette institution, participant aux discussions visant à soutenir le pays dans un contexte marqué par les enjeux de la pandémie du COVID-19.
La désignation de M. Métellus, vendredi dernier, comme ministre de l’économie et des finances dans le gouvernement Fils Aimé-Voltaire relance la question de la continuité des politiques économiques et de la gestion des ressources publiques. Intervenant dans un contexte de grands bouleversements économiques, notamment la pénurie chronique de produits pétroliers, sa réintégration à un poste aussi stratégique est sujette à de nombreuses critiques. Certains observateurs s’interrogent sur l’impact de son expérience passée avec les régimes Tèt Kale et les institutions financières internationales sur sa capacité à répondre plus efficacement aux défis actuels.
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