La théorie d’un complot pour déstabiliser Haïti, première nation noire à avoir conquis son indépendance, dévoile désormais des complicités insoupçonnées sur la scène internationale. La mise en lumière d’un réseau de trafic de munitions impliquant la Police Dominicaine et les gangs haïtiens expose des acteurs dont l’alliance nourrit une violence endémique, fragilisant davantage le pays et ses institutions. Ce scandale, loin d’être un simple épisode criminel, révèle les ramifications transfrontalières d’une volonté délibérée de maintenir Haïti dans un état de vulnérabilité, faisant écho aux préoccupations géopolitiques et aux rapports de force qui continuent d’entraver sa souveraineté et son aspiration à une paix durable.
Un scandale de corruption secoue actuellement la République Dominicaine, impliquant des membres de la Police Nationale accusés de vol et de trafic de munitions. Des responsables dominicains auraient abusé de leur position pour détourner des munitions des stocks de la police, vendues ensuite à des gangs opérant en Haïti, notamment dans la capitale, Port-au-Prince.
Alertées par des mouvements suspects à la frontière, les autorités haïtiennes ont informé leurs homologues dominicains, ce qui a déclenché une enquête par le Ministère Public. Plusieurs officiers de différents rangs sont impliqués dans ce réseau de corruption, bien que leurs identités n’aient pas encore été révélées.
Faride Raúl, Ministre de l’Intérieur et de la Police dominicaine, a confirmé l’ampleur de l’affaire, indiquant qu’un nombre significatif d’officiers étaient concernés. Elle a souligné que des mesures de contrôle renforcées seront mises en place pour sécuriser les arsenaux et prévenir de nouvelles dérives.
Ce scandale, ajouté aux récentes inquiétudes exprimées par des sénateurs américains au sujet du trafic d’armes entre la République Dominicaine et Haïti, relance le débat sur le contrôle des frontières et la coopération internationale pour lutter contre le trafic de munitions vers Haïti.
source : El Acento