13 octobre 2025
Haïti : MSF dénonce l’exécution de patients par la police et des membres de la brigade de vigilance
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Haïti : MSF dénonce l’exécution de patients par la police et des membres de la brigade de vigilance

Dans un communiqué publié le 13 novembre 2024, Médecins Sans Frontières (MSF) a fermement condamné l’exécution de plusieurs patients par des agents des forces de l’ordre et des membres d’une brigade de vigilance à Port-au-Prince.

Le 11 novembre 2024, une ambulance de MSF transportant trois jeunes blessés par balle a été interceptée par la police haïtienne à proximité de l’hôpital MSF de Drouillard. Les forces de l’ordre ont contraint le véhicule à se diriger vers l’hôpital public La Paix. Sur place, des policiers et des membres d’un groupe d’autodéfense ont encerclé l’ambulance, crevé ses pneus et utilisé des gaz lacrymogènes pour forcer le personnel de MSF à en sortir. Les patients ont ensuite été emmenés hors de l’enceinte de l’hôpital, où au moins deux d’entre eux ont été exécutés.

Le personnel de MSF présent dans l’ambulance a été violemment agressé, insulté, gazé, menacé de mort et retenu contre sa volonté pendant plus de quatre heures avant d’être autorisé à quitter les lieux. L’ambulance, endommagée, n’était plus en état de rouler, obligeant l’équipe à repartir à bord d’un autre véhicule.

« Cet acte est d’une violence inouïe, tant pour les patients que pour le personnel médical de MSF, et remet sérieusement en question notre capacité à fournir des soins essentiels à la population haïtienne, qui en a cruellement besoin », a déclaré Christophe Garnier, chef de mission de MSF. « Nos équipes et nos patients ont besoin d’un minimum de sécurité pour continuer à assurer la prise en charge médicale. »

MSF, organisation humanitaire dédiée à la population haïtienne, répond aux besoins médicaux en matière de santé primaire, de traumatologie, de santé maternelle et infantile, ainsi que de prise en charge des violences sexuelles. L’organisation appelle les autorités et toutes les parties prenantes à respecter le droit d’accès aux soins médicaux sans discrimination ni entrave, et à garantir la protection des patients, ainsi que le respect du personnel médical et des structures de soins face aux violences croissantes.

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