Gonaives Debout dénonce l’abandon de la place d’Arme où fut proclamée la naissance de la Première République noire indépendante, devenue un refuge pour le bétail errant.
Le 4 novembre marque la fête patronale de la Cité de l’Indépendance, qui se trouve plongée dans un état indescriptible d’insalubrité, de braquages en plein jour, de vols nocturnes et de misère sociale profonde, un spectacle inédit pour cette ville historique autrefois fière, berceau de figures telles que Jacques Stephen Alexis, Raymond Vilaire Cabèche et Maurice Sixto.
À cette occasion, Gonaïves Debout (GD) dénonce l’absence des autorités locales et l’inaction des dirigeants actuels, membres du CPT et du gouvernement, préoccupés uniquement par leurs privilèges mesquins et leur pouvoir dénué de toute autorité et crédibilité. Gonaïves Debout (GD) souligne que les neuf membres du CPT s’approprient chaque mois 36 millions de gourdes, tandis que des villes importantes comme Gonaïves sont laissées à l’abandon, envahies par la putréfaction. GD critique également que ces fonds ne soient pas alloués à la mise en place d’une structure de renseignement organisée, efficace et innovante. GD remet en question la sincérité de l’engagement de la communauté internationale, qui semble maintenir un système d’aide perpétuant la dépendance, jouant le rôle de pompier pyromane qui met le feu pour mieux l’éteindre de manière ostentatoire.
GD condamne l’insensibilité sociale, la lâcheté et l’irresponsabilité des élites haïtiennes, incapables de cohésion et de vision nationale en adéquation avec les aspirations du peuple. GD critique également le fait que les Haïtiens de la diaspora ne saisissent pas l’opportunité de prendre en main le destin de leur communauté d’origine, se laissant instrumentaliser par des partis politiques au lieu de s’organiser en une force politique capable de négocier leur soutien lors des élections.
GD dénonce l’abandon de la place où fut proclamée la naissance de la Première République noire indépendante, devenue un refuge pour le bétail errant, tandis que le mémorial qui en garde la mémoire est transformé en un espace dégradé par les immondices.
Enfin, GD souligne qu’après trois années d’isolement et de difficultés d’approvisionnement, la Cité de l’Indépendance, tout comme le reste de l’Artibonite, reste enclavée et délaissée, sans qu’un plan global de revitalisation économique incluant la modernisation des ports, la réfection des routes et le développement des infrastructures ne soit mis en œuvre. Pour rompre avec ces situations de honte, d’indignité et de trahison, Gonaïves Debout appelle tous les défenseurs de la liberté, de l’égalité et de la fraternité à se lever pour refonder le droit de l’État national haïtien à la paix, la sécurité et la dignité, et à garantir à tous les Gonaïviens un bien-être économique, social et un environnement écologique sain. Plus jamais une fête patronale aussi pauvre et terne ! Plus jamais l’impréparation sacrilège de la fête de l’Indépendance !
Ravel NORGAISSE, Ing.
Emmanuel ALEXANDRE, Past.
Pierre-Robert AUGUSTE ;
Jacky JEAN-NOËL ;
Marc-Antoine SAINT-VIL, Av.
Archille JEAN-LOUIS, Ing. ;
Farius CINÉUS,
Me Géralda Faustin FÉNÉLUS.
