Source : Haiti-Observateur
Des tensions palpables émergent au sein de la gouvernance haïtienne, opposant le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et la Primature, tous deux ayant à leur tête des dirigeants illégitimes et inconstitutionnels. Le cœur du conflit résiderait dans la demande d’envoi de troupes dominicaines à Haïti, au départ initiée par la Primature dans le cadre de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), sans la consultation préalable de la présidence. Cette situation a déclenché une série d’accusations de tromperie, de trahison et de dissimulation au plus haut niveau de l’État.
Contexte diplomatique chaotique L’incident a éclaté lors de la 79e Assemblée générale des Nations Unies, où Leslie Voltaire, conseiller présidentiel, s’est vu refuser l’accès à une réunion bilatérale entre Garry Conille et Luiz Inácio Lula da Silva. Ce rejet, accompagné d’une remarque humiliant sur la légitimité de son rôle en tant que représentant d’Haïti, a exacerbé les frustrations de Voltaire. Selon des sources, cet affront a été perçu comme une tentative délibérée de réduire à néant l’autorité présidentielle.
Accusations entre les principaux acteurs Au cours d’une rencontre tendue, Voltaire a confronté Dominique Dupuy, la ministre des Affaires étrangères, sur l’absence de communication concernant les discussions avec les Dominicains. Dupuy aurait catégoriquement nié l’existence de telles réunions, un mensonge qui, selon Voltaire, constitue un acte de trahison. Cette confrontation a révélé des fractures au sein du gouvernement, incitant Voltaire à appeler à des révélations et des revocations au sein des institutions.
Conséquences sur les relations diplomatiques Les retombées de ce conflit ne sont pas à prendre à la légère. L’image d’Haïti sur la scène internationale est en jeu, alors que la désorganisation au sein des instances gouvernementales pourrait nuire à la crédibilité du pays. Les acteurs politiques, déjà en proie à des défis de gouvernance, doivent faire face à une crise de confiance, tant sur le plan interne qu’au niveau international.