Le pétrole glisse : espoir d’une désescalade au Proche-Orient et hausse des stocks américains
Les cours du pétrole ont connu un recul mercredi, marqués par des déclarations du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, appelant à mettre fin à la guerre à Gaza, tandis que les réserves de brut aux États-Unis augmentent.
Pour le marché, le prix du baril de Brent, référence en Europe, a perdu 1,38 % pour atteindre 74,99 dollars, tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI) a reculé de 1,89 %, s’établissant à 70,78 dollars pour sa première journée de cotation.
Selon Robert Yawger de Mizuho USA, ce repli des prix du pétrole s’explique par la visite de M. Blinken au Proche-Orient, qui laisse entrevoir une éventualité de cessez-le-feu avec des groupes tels que le Hezbollah ou le Hamas. M. Blinken a déclaré qu’il était « très important qu’Israël réponde d’une manière qui ne crée pas une plus grande escalade », à la suite de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
Ces appels à l’apaisement contribuent à faire retomber les prix de l’or noir, éloignant ainsi le risque d’une rupture d’approvisionnement de pétrole iranien. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Iran a produit 3,4 millions de barils par jour en septembre.
Néanmoins, Yawger reste prudent, estimant que les chances de succès de Blinken dans ses efforts de négociation sont « probablement faibles ». Une source sécuritaire a également révélé que l’armée israélienne se préparait à encore « des mois de combats » à Gaza et au Liban, précisant qu’Israël ne mène pas seulement une guerre contre Gaza, mais également contre l’Iran, parfois directement, parfois indirectement.
En dépit de cette tendance à la baisse liée à un ralentissement de la demande chinoise, Tamas Varga, analyste chez PVM, a souligné que l’éventualité d’une irruption d’avions israéliens dans l’espace aérien de l’Iran continuerait d’influencer les cours du pétrole. Des spéculateurs tentent de contrer cette baisse, se basant sur les développements géopolitiques en cours.
Dans ce contexte, la situation au Proche-Orient reste volatile, et les fluctuations des prix du pétrole pourraient se poursuivre, en fonction des évolutions diplomatiques et militaires dans la région.
source: prix du baril
