21 avril 2025
Haïti | CPT – Leblanc, Voltaire et autres conseillers-présidents se disputent toujours la présidence d’une structure de « doublure » inconstitutionnelle
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Haïti | CPT – Leblanc, Voltaire et autres conseillers-présidents se disputent toujours la présidence d’une structure de « doublure » inconstitutionnelle

Edgard Leblanc, président du Conseil présidentiel de la transition, une présidence tournante selon une résolution jamais publiée dans le journal officiel Le Moniteur, a déclaré lundi qu’il ne ratifiera pas le transfert de pouvoir à l’homme qui doit lui succéder, citant des accusations de corruption non résolues à l’encontre de trois autres membres du conseil.

Le désaccord entre le président Edgard Leblanc Fils, désireux de conserver la présidence d’un exécutif illégitime et inconstitutionnel, et le reste du « conseil présidentiel de doublure », crée une incertitude supplémentaire dans un pays encore sous le choc du massacre perpétré par des gangs la semaine dernière, qui a tué au moins 70 personnes, et dont le premier ministre Garry Conille chercherait à obtenir une aide étrangère en matière de sécurité.

Haïti a nommé le conseil de transition en avril, en dehors de toute norme légale et constitutionnelle, après que les négociations ardues entre les différents secteurs des alliances politiques et civiles de la nation ont sombré dans le chaos. Il a été chargé de « choisir » un premier ministre et d’exercer certains pouvoirs présidentiels jusqu’à ce que les conditions soient jugées suffisamment sûres pour permettre la tenue de nouvelles élections.

Le conseil de neuf membres, dont certains font allégeance au PHTK et à Ariel Henry, les instigateurs du chaos du siècle en Haïti, devait remettre la présidence tournante à Leslie Voltaire, du régime Lavalas, lundi après-midi vers 15h00. Mais l’ancien président du sénat Leblanc Fils, candidat malheureux à la présidence provisoire en 2016, n’a pas signé la résolution entérinant la transition en invoquant le scandale de corruption impliquant trois autres membres du bureau.

L’Unité de lutte contre la corruption d’Haïti (ULCC), dont le directeur général a été lui-meme nommé en dehors de la Constitution, avait recommandé des poursuites judiciaires dans un rapport publié au début du mois, selon lequel les trois membres avaient accepté des cartes de crédit et demandé près de 770 000 dollars au président de la Banque nationale de crédit (BNC).

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