Conille a suivi le même parcours qu’Ariel Henry, à la seule différence que ce dernier n’est jamais rentré en Haïti en raison d’un billet aller simple délivré par ses patrons, explique Josue Renaud de NERHO.
Le Premier ministre de facto Garry Conille, qui a déjà rencontré le président William Ruto à New York en marge de la 79e Assemblée des Nations Unies, a entamé samedi un voyage aux Émirats arabes unis et au Kenya, apparemment « à la recherche d’une assistance en matière de sécurité », selo une note de la Primature.
Cette démarche intervient alors qu’au moins cinq réunions ont lieu entre des hauts fonctionnaires haïtiens – (Leblanc, Conille, Voltaire…) et William Ruto lui-même, tant à Port-au-Prince qu’à New York. D’autre part, Port-au-Prince, qui était prêt à s’aligner sur la position américaine pour transformer la mission kenyane en MINUSTHA bis, souligne que le voyage express de M. Conille fait suite à l’une des attaques de gangs les plus meurtrières sous l’administration Leblanc-Conille-Hercules.
Au Kenya, les autorités ont déclaré que M. Cornille rencontrera le président William Ruto pour discuter de la manière dont le Kenya pourrait accélérer le déploiement de davantage de policiers pour aider à lutter contre les gangs.
« L’un des objectifs de ce voyage est de se rendre au Kenya pour discuter avec le président Ruto de la manière dont nous pouvons accélérer le déploiement des troupes kenyanes restantes le plus rapidement possible afin de continuer à soutenir la force de police nationale », a déclaré M. Conille, oubliant que son prédécesseur Ariel Henry avait fait le voyage avec un billet aller simple sans jamais revenir en Haïti.
Le Kenya prévoit d’envoyer 600 policiers supplémentaires en Haïti entre ce mois-ci et janvier. Les officiers ont achevé leur formation avant le déploiement prévu, alors qu’auparavant les officiers agissant en tant que « mercenaires » se plaignaient du délai de paiement promis.
M. Conille a déclaré qu’il discuterait avec son homologue des Emirats Arabes Unis « comment nous pouvons trouver des flux réguliers pour aider la Police Nationale Haïtienne à lutter contre la sécurité », une action déjà entreprise par M. Henry il y a près d’un an, alors que sur le terrain, le laxisme des autorités haïtiennes laisse à désirer, selon une réflexion publique de l’archevêque de Port-au- Prince publiée en fin de semaine dernière.
