L’éducation n’est pas un besoin, mais un droit. Ceci étant dit, elle fait partie des droits fondamentaux de l’Homme. C’est un droit qui vise au plein épanouissement de tous les êtres humains. Par conséquent, elle est protégée et garantie par un ensemble de textes juridiques internationaux et nationaux, comme la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (art. 26) et la Constitution Haïtienne (art. 32, 32.1, 32.2, 32.3), etc.
Cependant, la réalité actuelle reste complexe et compliquée partout dans le pays, plus particulièrement à la plaine du Cul-de-Sac et dans ses zones avoisinantes où tout est contrôlé par les groupes armés. L’État est absent, donc l’insécurité bat son plein et empêche les paisibles citoyens de vaquer à leurs activités et de faciliter le fonctionnement des institutions sociales, éducatives et religieuses. Tout cela se passe sous les yeux des prétendues autorités haïtiennes.
En fait, suivant les observations faites par l’Organisme de Défense des Droits de l’Homme (ECCREDHH) à travers plusieurs zones ce lundi 1er octobre 2024, on constate que le ministère de l’Éducation nationale ne parle que pour un groupe d’enfants, laissant de côté la grande majorité, qui souffrait déjà des effets du système d’exclusion et discriminatoire dominant. Rien, en termes de préparation, ne montre qu’il y a eu une réouverture des classes ce lundi 1er octobre 2024.
L’État haïtien, à travers son Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), maintient sa politique d’exclusion contre les enfants des zones vulnérables et défavorisées, en dépit des prérogatives constitutionnelles et conventionnelles.
L’Organisme de Défense des Droits de l’Homme ECCREDHH croit dur comme fer que l’éducation élève l’homme à la dignité de son être. Pour cela, l’Ensemble des Citoyens Compétents à la Recherche de l’Égalité des Droits de l’Homme en Haïti (ECCREDHH) rappelle aux « autorités haïtiennes » leur rôle de garantir l’application stricte des lois de la République, ainsi que des traités et accords internationaux protégeant les libertés et droits fondamentaux, dont le droit égal des enfants à l’éducation.
L’Ensemble des Citoyens Compétents à la Recherche de l’Égalité des Droits de l’Homme en Haïti (ECCREDHH) exhorte le gouvernement de facto, à travers son Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, à respecter le droit égal des enfants à l’éducation.
Vive la démocratie ! Vive le respect des droits humains ! Vive une société juste !
Pour authentification :
Me Louimann MACEUS, av.,
Secrétaire Général, ECCREDHH.
Me Gesnel PIERRE, av.,
Coordonnateur Général, ECCREDHH.