Considérée comme une manifestation religieuse intournable pour les chrétiens catholiques et les pèlerins des rendez-vous champêtres, la fête patronale Saint-Jérôme, célébrée chaque 30 septembre dans la commune de Petite-Rivière de l’Artibonite, cesse d’être un évènement prestigieux. Pour cause, les bandits du gang « Gran-Grif » actif à Savien, imposent leur loi dans la Vallée de l’Artibonite jusqu’à réussir à se substituer aux autorités locales.
Deux semaines avant les festivités liées à la fête patronale Saint-Jérôme de Petite-Rivière de l’Artibonite, les bandits du gang « Gan-Grif » ont lancé une campagne d’assainissement de la Place publique de la commune, en prélude à fête patronale Saint-Jérôme. À l’initiative des criminels, des activités socio-culturelles avec l’installation des haut-parleurs sont organisées tous les soirs, rapporte un journaliste local sous couvert de l’anonymat.
À la date du 30 septembre, consacrée à la célébration de la fête patronale Saint-Jérôme, les bandits du gang « Gran-Grif » ont érigé un stand, installé des haut-parleurs pour marquer le rendez-vous, rapporte une autorité religieuse, en interview au journal. En raison du contexte sécuritaire dégradante, la grande foule, les pèlerins ont boudé la cérémonie religieuse. Néanmoins, sans leur agrément, des dizaines de Rivartibonitiens ont pris part dans les activités, souligne la source.
Depuis plus de trois ans, la Police nationale d’Haïti (PNH), les autorités de la Mairie ont déserté la commune de Petite-Rivière de l’Artibonite pour laisser le champ libre aux bandits. Le gang « Gran-Grif » s’est accordé plus de territoires pour tuer, violer, kidnapper, rançonner des citoyens dans l’indifférence totale du pouvoir central de Port-au-Prince, déplorent des résidents de Petite-Rivière de l’Artibonite. Il est à déplorer l’attaque suivie de pillage de la résidence d’un prêtre catholique le mois et l’incendie du Commissariat de la commune depuis plus de trois ans.
La paroisse Saint-Jérôme demeure l’un des patrimoines dans la communauté de Petite-Rivière de l’Artibonite. Dans un temps, elle a été dirigée par plusieurs membres du haut-clergé catholique dont l’archevêque métropolitain de Port-au-Prince, Mgr Max Leroy Mésidor.
Hervé Noel
vevenoel@gmail.com