15 octobre 2025
Kenya | Kidnapping. Libération stratégique de trois manifestants : le chef de la police évite la prison à la dernière minute
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Kenya | Kidnapping. Libération stratégique de trois manifestants : le chef de la police évite la prison à la dernière minute

Libération de trois Kényans après des semaines de captivité suite aux manifestations anti-gouvernementales
Missing Kenyans freed as rights groups blame security forces (msn.com)

Trois Kényans, au centre d’une affaire d’enlèvement très médiatisée, ont été libérés après avoir été retenus en captivité pendant plusieurs semaines à la suite de leur participation à des manifestations anti-gouvernementales, ont rapporté des organisations de défense des droits humains ce vendredi. Les hommes, Bob Njagi ainsi que les frères Aslam et Jamil Longton, auraient été enlevés par des individus se présentant comme des policiers le 19 août à Kitengela, à environ 30 kilomètres au sud de Nairobi. Leur libération a été confirmée jeudi soir, des images circulant sur les réseaux sociaux montrant les trois hommes en état de détresse.

La Commission kényane des droits de l’homme, par la voix de Cornelius Oduor, a exprimé son inquiétude quant à leur état, affirmant que les hommes avaient été détenus par des forces de sécurité, bien qu’aucune confirmation officielle n’ait été donnée quant à leur lieu de détention. Les deux frères auraient été déposés près de Nairobi, tandis que Bob Njagi s’est présenté à un poste de police local.

Cette affaire a suscité une grande attention publique, menant à une audience judiciaire où le chef de la police par intérim, Gilbert Masengeli, a été accusé de mépris pour ne pas avoir répondu aux questions concernant la disparition des trois hommes. Masengeli est apparu en cour vendredi pour éviter une éventuelle peine de prison, tandis que les groupes de défense des droits humains affirment que la libération des hommes visait à protéger le chef de la police d’une condamnation.

L’Autorité indépendante de surveillance de la police enquête actuellement sur plusieurs cas d’arrestations et d’enlèvements illégaux à la suite des manifestations à grande échelle qui ont débuté en juin. Ces manifestations ont causé la mort de plus de 60 personnes et ont conduit à la démission de l’ancien chef de la police, Japhet Koome. Des cas similaires d’enlèvements, comme le meurtre du célèbre avocat des droits humains Willie Kimani en 2016, ont déjà provoqué une vive indignation au Kenya.

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