3 octobre 2025
KENYA | Pourquoi Gilbert Masengeli, le Chef de la Police, devrait-il être arrêté cette semaine ou se rendre à la police ?
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KENYA | Pourquoi Gilbert Masengeli, le Chef de la Police, devrait-il être arrêté cette semaine ou se rendre à la police ?

Masengeli condamné à six mois de prison pour outrage à la cour, Kindiki chargé d’assurer l’arrestation

Nairobi, Kenya – Gilbert Masengeli, l’Inspecteur Général (IG) de la police par intérim, a été condamné à six mois de prison pour outrage à la cour après avoir à plusieurs reprises ignoré les convocations judiciaires. Le juge Lawrence Mugambi de la Haute Cour a rendu son verdict le vendredi 13 septembre 2024, après que Masengeli ait échoué à se présenter devant la cour pour la septième fois le 9 septembre.

Dans sa décision, le juge Mugambi a ordonné à Masengeli de se rendre auprès du Commissaire Général des Prisons du Kenya pour commencer immédiatement à purger sa peine. Le juge a également donné instruction au Secrétaire du Cabinet (CS) de l’Intérieur, Kithure Kindiki, de prendre toutes les mesures légales nécessaires pour garantir l’arrestation et l’incarcération de Masengeli s’il refuse de se soumettre à l’ordre de la cour.

Le juge Mugambi a précisé que cette condamnation avait une visée coercitive plutôt que punitive. Par conséquent, la cour a suspendu la peine pour une période de sept jours, offrant ainsi à Masengeli l’opportunité de se présenter en personne devant la cour et de résoudre le problème. En cas de non-respect, la sentence sera immédiatement appliquée.

La défense légale de Masengeli et la tentative d’arrêter la procédure

Avant l’annonce de la sentence, l’équipe juridique de Masengeli, menée par les avocats Cecil Miller et Steve Ogolla, a tenté en dernière minute de suspendre la procédure. Ils ont soutenu que l’absence de Masengeli devant la cour était due à ses fonctions opérationnelles à Wajir et ont imploré le juge de faire preuve de clémence.

En audience, Masengeli a exprimé ses regrets pour ses absences répétées et a réaffirmé son respect pour le système judiciaire. Cependant, le juge Mugambi, rappelant les nombreuses opportunités déjà offertes à Masengeli, a refusé de retarder davantage la sentence.

« En tant que cour, j’ai été juste et accommodant, mais la justice doit être rendue », a déclaré le juge.

Contexte de l’affaire

Cette affaire découle de la disparition de trois hommes—Jamil Longton, son frère Aslam Longton, et l’activiste Bob Njagi—qui auraient été enlevés par des agents de police présumés lors des manifestations Gen Z à Kitengela, le 19 août 2024. En tant qu’Inspecteur Général par intérim, Masengeli a omis de se présenter devant la cour pour fournir des explications sur leur disparition, malgré de nombreuses convocations.

Bien que son absence ait été attribuée à ses devoirs officiels, la cour a jugé que ses actions constituaient un outrage, le juge Mugambi soulignant que la justice ne tolérerait pas l’impunité de la part des responsables de l’État.

« Masengeli est coupable d’outrage, et la cour doit imposer une punition appropriée », a déclaré le juge Mugambi, affirmant que personne n’est au-dessus des lois.

Ce verdict marque un tournant dans le système juridique kényan, mettant en avant la nécessité de rendre des comptes, même pour les hauts responsables, dans les cas de désobéissance et d’impunité.

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