Un policier haïtien, blessé par balle à la jambe lors d’une intervention contre des bandes armées, est décédé parce qu’il n’a pas reçu de soins médicaux à temps. Cet incident tragique, révélé par le sociologue haïtien James Beltis sur son compte X, démontre les graves lacunes du système de prise en charge des policiers blessés dans l’exercice de leurs fonctions.
Indigné, Beltis a sévèrement critiqué les autorités pour leur gestion inefficace des forces de l’ordre, tout en dénonçant leur propension à multiplier les annonces sans réellement soutenir les agents sur le terrain.
« C’est inadmissible qu’un policier, blessé en service, meure simplement parce qu’il n’a pas pu bénéficier de soins à temps. Ce drame souligne l’abandon total des agents de la PNH par les autorités, qui préfèrent faire de la communication et des discours plutôt que d’assurer le suivi médical nécessaire. »
Le sociologue a également rappelé un autre incident récent impliquant une ambulance immobilisée pendant plus d’une heure par une patrouille de police, retard qui aurait entraîné la mort du patient transporté. « Comment peut-on justifier le fait de bloquer une ambulance pendant 60 minutes sous prétexte de fouille, alors que des vies sont en jeu ? La justification des autorités selon laquelle l’ambulance pouvait transporter des bandits est insensée face à l’urgence médicale, » a-t-il déploré.
Pour Beltis, ces événements reflètent une tendance plus large dans la gestion de la crise sécuritaire en Haïti, où les dirigeants multiplient les opérations de communication, tout en négligeant l’accompagnement des policiers sur le terrain. « Ils lancent des opérations, ils tweetent, ils donnent des interviews, mais où est le soutien concret pour nos policiers ? Les discours ne sauveront pas la vie de ceux qui risquent tout pour protéger la population, » a-t-il conclu avec amertume.
