Affaire BNC : Pascal Adrien prend la défense de Gérald Gilles et évoque un vide procédural pour remplacer Louis Gérald Gilles au CPT
par Hervé Noel
Le dirigeant du mouvement de transparence «Toutouni», signataire de l’Accord du 21 décembre, Pascal Adrien s’appuie sur le principe de la présomption d’innocence pour écarter toute possibilité de remplacer le Dr Louis Gérald Gilles au Conseil présidentiel de transition (CPT), de manière provisoire. En outre, il brandit un vide procédural pouvant traîter le cas du Dr Louis Gérald Gilles, empêtré dans un scandale de corruption, impliquant le président du conseil d’administration de la Banque nationale de crédit (BNC), Raoul Pierre-Louis.
Au cours des dernières rencontres avec les dirigeants de la Caricom, les dirigeants du Consensus du 21 décembre s’étaient engagés à prendre des mesures conservatoires à l’encontre de son représentant au CPT, Dr Louis Gérald Gilles a rapporté le dirigeant du mouvement de la transparence «Toutouni», Pascal Adrien. L’avocat a brandi des mesures conservatoires envisagées afin de parvenir à traiter le dossier.
Néanmoins, aucune procédure pour pouvoir au remplacement d’un conseiller-président n’a été établie, a nuancé Pascal Adrien. L’accord du 3 Avril 2024 ne dispose d’aucune référence pour contraindre un conseiller-président à s’écarter du Conseil, cependant l’accord du 27 mai 2024 portant sur le mode de fonctionnement du CPT, en son article 33, trace les voies à un secteur pour remplacer son représentant, a souligné l’avocat.
«S’il est établi que le conseiller-président a violé la loi», a avancé Pascal Adrien avant de préciser qu’un simple rapport administratif ne peut établir la culpabilité du Dr Louis Gérald Gilles. Il met en avant la décision souveraine d’un tribunal au terme d’un procès initié.
S’agissant des prétendants au remplacement du Dr Louis Gérald Gilles, dans le camp du Consensus du 21 décembre, Pascal Adrien évite de s’aventurer sur ce terrain. Il fait état de consultations engagées par des alliés de l’ancien Premier ministre Dr Ariel Henry, mais rappelle que les discussions ne sont pas à un stade de maturité.
Hervé Noël