19 novembre 2025
Canada/Visite des 2 ministres : Une solidarité incongrue pour les réfugiés haïtiens
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Canada/Visite des 2 ministres : Une solidarité incongrue pour les réfugiés haïtiens

Par Jhonson Mardy

Montréal, vendredi 11 août 2017 ((rezonodwes.com))– L’arrivée du ministre haïtien des Affaires étrangères à Montréal cette semaine, Antonio Rodrigue, accompagné de sa collègue des Haïtiens vivant à l’étranger, Stéphanie Auguste, est inopportune. Ils jouent les trouble-fête. C’est une gratuité qui peut coûter cher aux demandeurs d’asile haïtiens au Canada.

Qu’ils aillent au diable !




Si on se réfère à l’article 96 de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiées du Canada, une personne a qualité de réfugié au sens de la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés si elle craint avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social ou de ses opinions politiques. Cette personne doit se trouver hors du pays dont elle a la nationalité et ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays.

A priori, pour la crédibilité de son alibi, le demandeur d’asile n’a nullement besoin d’une quelconque solidarité de son pays. Donc, c’est du dilettantisme quand la ministre des Haïtiens vivant à l’étranger, Stéphanie Auguste, déclare que : «Nous voulions voir ce qui se passe vraiment dans la réalité, nous sommes en mission en signe de solidarité.» Le ministre haïtien des Affaires étrangères, Antonio Rodrigue, enfonce le cou de son côté, lorsqu’il déclare que les demandeurs d’asile «peuvent revenir en Haïti. » Quelle est l’importance d’une telle mission, si ce n’est que pour jeter un pavé dans la mare ?

L’information faisant croire que le Canada accueille à bras ouverts les demandeurs d’asile haïtiens est erronée. Ni l’accueil « chaleureux » non plus ne peut pas être perçu comme un véritable passe-droit. Le Canada reste un pays respectueux des droits de la personne, quoiqu’il se fasse tirer les oreilles par le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR), car l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) emprisonne des milliers de demandeurs d’asile, dont des centaines d’enfants parfois pour des raisons non élucidées. Une pratique qui est souvent contraire au droit international.




A défaut d’un programme spécial, le demandeur d’asile haïtien demeure un demandeur d’asile classique. Donc, il doit prouver sa crainte d’être persécuté lors de l’audience devant la Section de la protection des réfugiés(SPR). Le commissaire et le représentant du ministre doivent être convaincus des faits pour que la demande soit accueillie. En temps normal, cela devrait se faire dans un délai de 60 jours à partir de la date que sa demande d’asile a été déférée à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada(CISR).

Avec l’afflux des demandeurs d’asile depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, les fonctionnaires sont dépassés par les événements. Donc, ce délai est très hypothétique. Les demandeurs d’asile vont devoir patienter pendant encore longtemps avant d’être fixés sur leur sort.

Face à cette situation, le Parti Québécois (PQ) réclame déjà du gouvernement canadien un permis de travail temporaire pour permettre aux demandeurs d’asile haïtiens d’avoir le droit de travailler, durant cette longue période d’attente. «Si le Québec est capable de délivrer des chèques de dernier recours rapidement, pourquoi le gouvernement fédéral ne pourrait pas émettre aussi rapidement des permis de travail à durée limitée?», se demande la députée Carole Poirier du PQ.




Rappelons que si la demande d’asile est rejetée, la SPR indiquera dans son avis de décision la possibilité pour le demandeur d’asile débouté d’interjeter appel devant la Section d’appel des refugies(SAR) ou de présenter une demande d’autorisation et de contrôle judiciaire. Au-delà de cela, il y a plusieurs autres options qui sont disponibles pour un demandeur d’asile débouté avant qu’un ordre de renvoi soit exécutoire. Citons en autres la demande d’un Permis de séjour temporaire(PST), d’un Examen de risque avant renvoi(ERAR) ou encore pour motifs d’ordre humanitaire, sans compter le mariage avec un citoyen canadien ou un résident permanent.

Jhonson Mardy

2 Comments

  • Regard perçant 12 août 2017

    Phtk=k-k. Le nom du parti en dit long et s-miki son fondateur est une merde comme il le dit lui-même. Et puis, ces salauds de ministres ne sont là que pour bouffer le budget national en assouvissant leurs plus bas instincts onéreux! Sweet miky, Jovnel, deux haillons politiques plus médiocres encore que les lavalas de merde. Cette femme ministre, pas mal connasse, ne sert à rien et elle est méprisable, c’est une vilaine amie des Moïse, c’est tout. Et l’autre, Rodrigue, est un bafouilleur de première.

  • […] à sa première chasse à l’ennui. (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Dr. Auguste accompagnée de l’ex-ministre Antonio Rodrigue, en août 2017, sans se rendre compte de la gravité de leurs actes posés, s’étaient rendus expressément […]

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