Québec, lundi 8 août 2017 ((rezonodwes.com))– Alors que les infortunés migrants haïtiens se font tirer dessus par les militaires dominicains, comme des « pitimi san gadò », c`est à Montréal, où nos compatriotes sont pris en charge par le gouvernement du Québec et l`administration fédérale, que s`empressent de débarquer deux ministres (pas un!) de l`administration Moise-Lafontant, suite à l`afflux de réfugiés, en majorité des Haïtiens, sur la frontière américano-canadienne.
Des membres de la communauté haïtienne du Grand Montréal se demandent, perplexes, que sont venus chercher ces hauts dignitaires du pouvoir Tet Kale 2, qui, selon les responsables de l`ambassade haïtienne à Ottawa, ont pris l`avion à 10h30 à Miami pour atterrir à l’aéroport Pierre-Elliott Trudeau à 14h.
Le ministre conseiller et responsable des communications à ladite ambassade a indiqué que ces hauts cadres, toujours prompts à s`offrir ces genres de « missions », ont effectué ce voyage « pour remercier les gouvernements du Canada et du Québec pour l’accueil » et « pour assurer le soutien du gouvernement haïtien à tous ses ressortissants ». Pourtant, l`état haïtien dispose non seulement d`une ambassade dans le pays, mais également d`un consulat général à Montréal.
Le premier pigeon voyageur, le chancelier Antonio Rodrigue, se trouve d`ailleurs empêtré dans une réforme tout à fait incompréhensible d`une diplomatie moribonde et qui vient de prouver son inefficacité avec la cacophonie engendrée durant ces dernières semaines dans les relations avec nos voisins de l`ile.
La ministre des Haitiens Vivant à l`Étranger, de son côté, lors de son passage au Canada pour la journée de la diaspora, avait déjà choqué la communauté haïtienne, en offrant des virées en Porche Carrera, aux frais de la princesse, dans les rues de la métropole québécoise, à son amie montréalaise qui ne s`est pas gênée pour partager sur les réseaux sociaux ses frasques avec Stéphanie Auguste.
Rappelons également que Stéphanie Auguste, qui n`a absolument rien produit durant ces longs et fastes mois aux commandes d`un ministère qui n`existe que de nom, avait dans une note de presse annoncé qu`en synergie avec l`ONI, dirigée par Wilson Fièvre, une proposition de « carte d`identité externe » pour les membres de la diaspora était à l`étude. Mais, après un article de Rezo Nodwès, démontrant l`illégalité d`une telle décision, elle a fait sortir une seconde note pour faire marche arrière.
Dans la première note de presse, elle assurait que « cette démarche permettra à nos compatriotes de s’identifier facilement dans leurs pays d’accueil ». Mais, dans la seconde note, elle s`est ravisée et a vite affirmé qu`elle propose plutôt « d’élargir l’octroi de la carte d’identification nationale aux haïtiens de l’extérieur ». Quel couac!!!!
De toutes les façons, ni l`un ni l`autre n`a défendu les intérêts de la diaspora en s`opposant à l`insertion dans le budget 2017-2018 d`un impôt forfaitaire de 10. 0000 (dix mille gourdes) au moins à tout haïtien résident à l`extérieur. Le ministre des affaires étrangères, Antonio Rodrigue, n`a pas non plus protesté quand l`ex secrétaire américain John Kelly avait déclaré que la diplomatie haïtienne lui avait révélé que le pays est prêt à recevoir les plus de 58.000 bénéficiaires du TPS.
Une situation qui a plongé nos compatriotes dans un profond désarroi et qui est à la base de cet afflux de migrants haïtiens au Canada, fuyant les États-Unis par crainte d`être déportés dans le paradis rose.
Offrez-vous la belle vie, mesdames et messieurs et comme l`a si bien dit notre père fondateur « Plimen poul la, men pa kite li rele »!


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