Le 7 juillet 2024 marque le troisième anniversaire de l’assassinat de l’ancien Président de la République d’Haïti, Jovenel Moïse. En ce jour commémoratif, le Président du Conseil Présidentiel de Transition, M. Edgar Leblanc, qui assistait à un service religieux, a publié un tweet marquant cet événement tragique.
Accompagné de plusieurs conseillers présidentiels et du chef du gouvernement, il a participé à une messe de recueillement à la villa d’accueil, honorant la mémoire du président Moïse, lâchement assassiné le 7 juillet 2021.
M. Leblanc en a profité pour adresser un message au Ministre de la Justice, et en particulier à Carlos Hercule, soulignant l’importance de la mobilisation de l’action publique pour « retrouver et traduire en justice les commanditaires, les auteurs et les complices de cet assassinat odieux ».
Cette déclaration intervient alors que de nombreuses condamnations ont été déjà prononcées par un tribunal de Floride, impliquant plusieurs individus, dont des mercenaires colombiens et des Haïtiens, proches des secteurs public et privé, accusés de complicité dans la mort de Jovenel Moïse. Cependant, M. Leblanc n’a pas abordé ces condamnations, se contentant de rappeler l’urgence de l’action publique en Haïti.
Le rapport d’une ordonnance judiciaire datant de janvier 2024 mentionne des noms tels que Claude Joseph et d’autres figures du régime Tè Kale, qui n’ont pas été contraints de comparaître à ce jour. Carlos Hercule, l’avocat personnel de Garry Conille et également son Ministre de la Justice, est aujourd’hui sous pression pour suivre ce dossier complexe et sensible alors que le phénomène de l’insécurité ne cesse de s’aggraver en Haïti.
Le nom de l’ancienne Première Dame, Martine Moïse, qui se serait réfugiée sous un lit lors de l’attaque meurtrière du domicile du couple présidentiel, est également mentionné dans une ordonnance du tribunal, ajoutant une couche de complexité à cette quête de justice vendue aux plus offrants en Haïti.
Trois ans après ce drame, Haïti reste en proie aux interrogations et à une demande pressante de justice. La mémoire de Jovenel Moïse reste vive et la nation continue de chercher des réponses et des mesures concrètes pour tourner cette page sombre de son histoire.
cba