Lundi 7 août 2017 ((rezonodwes.com))– Depuis la fin de la dictature féroce des Duvalier, Haïti rentre d’une façon ou d’une autre dans la sphère démocratique. Un système questionné par plus d’un. Car, dès son départ on constate de nombreux cas de violences qui font couler à flot le sang des citoyens haïtiens. Le carnage dans les élections en 1987 à Ruelle Vaillant, le massacre des paysans de Jean Rabel et d’autres crimes odieux de cette même période ont montré que l’historicité de la démocratie haïtienne est sombre.
Les autorités politiques haïtiennes essayaient toujours de présenter Haïti comme un pays démocratique. Ces derniers, semblent oublier que l’organisation des élections à elle seule ne suffit pas pour parler d’une démocratie viable dans un pays donné. Car la démocratie est aussi un système où la justice est impartiale et où la nourriture, la santé, un logement décent doit être accessible à tous.
Arrivée en 1990 avec les élections présidentielles et le début, pour certains, de la prolifération des partis politiques, on commence par observer l’entrée en vrac sur la scène politique de plusieurs citoyens qui veulent arriver au timon des affaires de l’État.
Et, pour y parvenir ils utilisent toutes sortes d’astuces parmi lesquelles on peut citer: la corruption, la violence, la propagande et le mensonge.
Sans programme politique , sans avoir une idée sur les ressources disponibles, ils font des promesses illusoires car, pour eux, c’est le seul moyen pour trouver l’approbation de la masse; de plus une masse non éduquée dans sa majorité. Ils s’investissent dans les médias pour faire des propagandes. Comme l’a si bien dit Noam Chomsky le média c’est un espace important dans la fabrication du consentement.
Qu’en est-il de leurs réalisations?
Mennen koulèv la lekòl se youn fè l chita se de.
Étant donné qu’ils font des promesses émotionnelles sans avoir vraiment une idée de l’État, arrivant au pouvoir, ils se trouvent dans l’impossibilité de réaliser tout ce qu’ils ont promu en campagne. Dès lors, les votants ne font qu’aucun candidat confiance. De ce fait, ils cherchaient par dessus tout à défendre uniquement leurs intérêts . Ils font confiance plutôt aux novices qu’ aux leaders politiques. ils offrent leurs votes aux plus offrants.
Ils acceptent de voter pour un billet que de voter sur un programme de campagne, car les promesses des candidats qui deviennent par la suite élus non jamais tenues. Ils agissent de façon machiavélique : c’est la fin qui justifie les moyens. Leur but c’est arrivée au pouvoir par n’importe quel moyen.
Contrairement aux autres pays où le respect de la parole donnée constitue la règle et l’irrespect l’exception, chez nous c’est tout le contraire.
Pour terminer, le vote doit être une affaire de volonté et non une marchandise. Pour mettre fin à cette hémorragie, l’élite intellectuelle du pays doit travailler afin que la démocratisation de l’enseignement soit effectuée pour que les citoyens finissent par comprendre qu’ils ont un rôle à jouer dans le développement d’Haïti et que cette même classe sociale aide aux citoyens à réveiller aussi le patriotisme somnambule qui est chez eux.
Prenons les promesses faites pendant ces 30 dernières années et leurs réalisations, s’il en est, vous finirez par comprendre la réalité de la politique politicienne en Haïti. Quand aurons nous vraiment une société qui sanctionne, sans parti pris, les dégâts causés par une autorité pendant son passage au pouvoir? Peut-être quand la nuit devient jour…
Robert Max Guetson Noël