Les États-Unis ont prolongé les permis de travail des migrants bénéficiant du statut de protection temporaire (TPS) originaires du Salvador, du Honduras et du Nicaragua. La mesure, annoncée jeudi dernier par les services américains de citoyenneté et d’immigration (USCIS), prolonge les permis jusqu’en juillet 2025, avec des variations en fonction de la nationalité.
Cette décision devrait concerner plus de 300 000 immigrants de ces pays, ainsi que des immigrants népalais et soudanais. Cependant, les quelque 50 000 Haïtiens et autres inscrits au programme après le 12 janvier 2010, soutient le Dr Josué Renaud de New England Humans Rights Organization (NEHRO), devraient attendre jusqu’à fin juillet ou début août pour que leur permis de travail soit renouvelé. « Habituellement, c’est à cette époque que l’administration américaine renouvelle cet « Executive Order ».
« Contrairement aux informations suggérant que les compatriotes sans papiers sont exclus du programme TPS, ce n’est pas le cas », a-t-il déclaré sur Kiskeya samedi après-midi, tout en prenant le soin de ne fas se comporter en porte-parole de Homeland Security.
Le TPS est accordé aux personnes originaires de pays confrontés à des conflits armés, à des catastrophes naturelles ou à d’autres circonstances extraordinaires qui les empêchent de rentrer chez elles en toute sécurité. Le Venezuela et Haïti, bien qu’également couverts par le TPS, n’ont pas été inclus dans cette récente extension.
Environ 1,2 million des 21,6 millions d’immigrés non citoyens vivant aux États-Unis bénéficient du TPS ou y sont éligibles. L’administration Biden a considérablement élargi le programme TPS depuis son entrée en fonction en 2021, permettant des prolongations initiales allant jusqu’à 18 mois, avec la possibilité de prolongations répétées basées sur des conditions dangereuses persistantes dans leur pays d’origine.
Les bénéficiaires du TPS sont répartis dans les 50 États, avec des populations importantes résidant en Floride, au Texas, en Californie et à New York. Par exemple, les Honduriens et les Nicaraguayens sont éligibles depuis l’ouragan Mitch en 1998, à condition qu’ils soient arrivés avant le 30 décembre de cette année-là. De même, la protection des Salvadoriens s’applique à ceux qui sont arrivés avant le 13 février 2001, à la suite de tremblements de terre dévastateurs.
Le Venezuela a été ajouté à la liste des pays éligibles au TPS en 2021 en raison des crises humanitaires, politiques et économiques qui sévissent dans le pays.
Le ministère de la sécurité intérieure continue de surveiller et d’ajuster les désignations TPS en fonction de l’évolution de la situation dans chaque pays.