Faut-il, avec ce Conseil Présidentiel de Transition (CPT) prévisible et vulnérable, attendre les élections de 2025 pour savoir qui sera le prochain président d’Haïti ?
Un des arguments forts avancés par les partisans de la formule de Conseil Présidentiel pour vendre à la population cette option en lieu et place de celle qui consiste à placer un seul homme ou une femme à la tête de l’État en Haïti est qu’il est beaucoup plus facile de corrompre, d’influencer ou de manipuler un seul individu qu’un groupe d’individus.
Et cela a du sens, car dans un groupe de trois , si l’un fléchit ou perd son chemin, il peut se trouver un autre parmi les deux autres pour le soutenir et le ramener sur la bonne route.
Et quand ils sont neuf, les chances de trouver deux ou trois d’entre eux pour résister et ne pas succomber à la tentation de la corruption devraient être encore plus grandes.
Cependant les deux dernières décisions du Conseil Présidentiel de Transition mis en place avec l’aide des États-Unis à travers la CARICOM permet d’en douter.
En effet , aucun des 9 membres dudit Conseil n’a pu expliquer véritablement comment et pourquoi le Docteur Garry Conille a été choisi parmi 69 candidats au poste de Premier Ministre dans le cadre d’un processus qu’ils ont eux-mêmes mis en place.
De même aujourd’hui ils ne peuvent pas non plus faire comprendre à la majorité de la population, face à cette insécurité planifiée se traduisant par des massacres et des viols en série qualifiés par certains de GÉNOCIDE, comment et pourquoi ils ont jeté leur dévolu sur M. Normil Rameau comme nouveau DG de la PNH, l’Ex-Dg de l’Administration Jovenel/Jouthe qui a été incapable de diriger l’institution et a dû jeter l’éponge ?
Évidemment, face à cette impuissance que d’autres qualifiaient de lâcheté, certains parmi les 9 conseillers présidents , sans doute, préparent et compilent déjà des documents pour des bouquins qui viendront justifier ou tenter de justifier aux yeux de leur famille politique, des générations futures et de la population en général, leur inaction, lâchetés ou faiblesses.
Cependant certains observateurs ont noté que dans les deux cas ( Le choix de Conille et celui de Rameau), les deux hommes « choisis » par le CPT , comme par hasard, ne vivent pas en Haïti. Ils y sont entrés après leur nomination. Ils viennent du » ciel ».
D’autres se demandent, avec un tel CPT aussi prévisible, obéissant et vulnérable, faut-il attendre les élections de 2025, pour savoir qui sera le prochain Président d’Haïti.
En tout cas, Gérald Gilles, le Président du CPT en 2025, sans doute, est déjà prêt à parapher l’Arrêté qui validera « l’élection » de l’un des deux candidats à la Présidence sélectionnés par le système dont les noms circulent déjà sur les réseaux ainsi que « l’élection » des magistrats , députés et sénateurs choisis avec l’aide des gangs armés criminels.
Aujourd’hui est donc le moment pour des membres du Conseil Présidentiel de s’exprimer sur ce qui s’est passé véritablement au niveau du choix du Premier Ministre et de celui du Directeur Général de la Police Nationale, deux décisions qui déterminent l’avenir de toute une génération et le destin de la population en général.
Parlez maintenant messieurs, ou Taisez vous à jamais !!!
Celimène Fratus