Shérif: Vidéo montrant une mère accusée d’avoir tué son fils adoptif de 4 ans et de l’avoir jeté dans une piscine avec les mains attachées dans le dos.- Patricia Saintizaire doit comparaître devant le tribunal le 6 juin
Une femme de Floride a été arrêtée mercredi en lien avec la mort d’un garçon de 4 ans qu’elle a adopté en Haïti et ramené aux États-Unis l’année dernière, a annoncé le bureau du shérif du comté de Polk.
Patricia Saintizaire, 36 ans, est accusée de meurtre, de sévices graves sur enfant et d’entrave à la justice dans la mort de son fils, Bryan Boyer, décédé le 2 mai d’une blessure au foie que le personnel hospitalier a considérée comme suspecte, selon l’annonce du bureau du shérif dans le centre de la Floride.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à Winter Haven après l’arrestation, le shérif du comté de Polk, Grady Judd, a déclaré que Bryan, né en Haïti, avait été adopté par Saintizaire l’année dernière.
Selon l’annonce du shérif, le frère adoptif de Bryan est rentré de l’école ce jour-là et on lui a dit de lui apporter de la nourriture. Le frère aurait remarqué que Bryan avait du mal et ne pouvait ni marcher ni se tenir assis seul.
Saintizaire aurait dit au frère de Bryan qu’il « faisait semblant » et de le nourrir, mais Bryan serait devenu inconscient, selon le bureau du shérif. Le frère aurait tenté de réanimer Bryan avec un massage cardiaque, puis aurait dit à Saintizaire qu’ils devaient l’emmener à l’hôpital.
Lorsqu’un détective est allé chez Saintizaire après la mort du garçon, la mère aurait dit que Bryan s’était plaint de se sentir « faible et fatigué » la veille de sa mort, selon un document de cause probable obtenu par HuffPost.
Lors de l’entretien initial avec Saintizaire, les détectives ont rapporté qu’elle avait nié à plusieurs reprises avoir jamais maltraité physiquement Bryan, et le frère adolescent aurait dit à un détective qu’il n’avait jamais été témoin d’aucun abus, selon le document de cause probable.
Une perquisition à son domicile aurait révélé du sang sur la porte d’une des chambres et sur le tapis de la salle de bain. Les détectives ont également signalé avoir observé des trous fraîchement plâtrés dans le mur de la chambre.
Une intervention chirurgicale d’urgence à l’hôpital n’a pas pu arrêter les saignements abdominaux de Bryan, et il a été déclaré mort après que son état a continué de se détériorer, a annoncé le bureau du shérif.
Les détectives auraient appris de l’autopsie de Bryan qu’il avait des cicatrices fraîches dans le dos et que son foie présentait une profonde lacération causée par un « traumatisme contondant ciblé », selon le document. Le médecin légiste aurait déclaré que les blessures de Bryan étaient cohérentes avec des sévices continus et a qualifié sa mort d’homicide.
Le frère aîné de Bryan a été placé en garde à vue. Il aurait plus tard dit aux détectives que sa mère lui avait dit, « quand on te pose une question, ne dis rien pour que je ne sois pas en difficulté », selon l’annonce du shérif.
Le frère de Bryan aurait également déclaré aux détectives que Saintizaire avait proféré des menaces contre les deux enfants, affirmant une fois : « Si j’avais un pistolet, vous seriez déjà tous les deux morts », selon le document de cause probable.
Le document d’arrestation allègue également qu’une recherche dans le téléphone de Saintizaire a révélé un clip vidéo, daté du 20 octobre 2023, la montrant frapper Bryan à plusieurs reprises.
La vidéo, obtenue par HuffPost, semble montrer un Bryan inconscient par terre alors que Saintizaire continue de le frapper.
Une autre vidéo prise deux jours après et également obtenue par HuffPost, semble montrer Saintizaire jetant Bryan dans une piscine alors que ses mains étaient attachées derrière son dos.
Les vidéos ont été prises au domicile de la famille, selon le document.
Le district scolaire du comté de Polk a publié une déclaration à la station de télévision locale Bay News 9, qualifiant la mort de Bryan de « nouvelle tragique » pour la communauté.
« Aucun enfant ne devrait perdre la vie de cette manière », indique la déclaration. « Nos pensées vont aux amis, aux proches et à tous ceux qui l’ont connu. »
Saintizaire doit comparaître devant le tribunal le 6 juin. Un avocat commis d’office inscrit comme son avocat n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaire de HuffPost.