L’aéroport international Toussaint Louverture et ses environs semblent être la nouvelle cible des gangs armés criminels enfantés et tolérés par le régime PHTK au pouvoir en Haïti depuis plus de 13 ans.
La mission qui leur a été confiée n’a pas encore pris fin .
Et les entreprises haïtiennes doivent choisir entre 1)Coopérer de manière forcée avec les gangs, 2) Résister passivement, 3) Plier bagage, 4) Collaborer activement ou 5) Apporter un soutien à la communauté pour aider à réduire l’influence des gangs et à améliorer les conditions de vie locales.
Placé en face des menaces des gangs armés criminels en Haïti, le Directeur Général de la filiale de l’entreprise Vietnamienne , la Natcom, Nguyen Huy Dung, affirme que ses collaborateurs et lui-même veulent apparaître comme » des guerriers diffusant l’image d’un peuple vietnamien courageux, responsable et compatissant. «
Un flot continu de balles ainsi que les cris déchaînés de la population étaient comme des ciseaux rugueux coupant la nuit autrement calme à Haïti – une petite nation insulaire située au milieu du magnifique golfe des Caraïbes, explique t-il dans le journal en ligne du Vietnam « Cafef.vn ».
« Quelqu’un a ouvert le feu devant la porte de la succursale. Ils sont très nombreux et agressifs. S’il vous plaît, donnez-moi une solution », lance le responsable d’une succursale de la Natcom au directeur général de Natcom (Viettel Haïti) Nguyen Huy Dung qui a reçu un appel téléphonique d’un collègue à des centaines de kilomètres de là.
En mars 2024, une série de journaux vietnamiens et mondiaux ont rendu compte de la situation de guerre tendue en Haïti. Non seulement dans la province mais aussi dans la capitale Port-au-Prince, la violence et le désordre ont atteint leur paroxysme. Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, cette nation insulaire d’Amérique centrale est continuellement divisée et sous le contrôle de gangs, fait remarquer le journal vietnamien.
Alors que de nombreuses autres entreprises étrangères évacuaient leurs employés, Viettel Haïti est resté résilient et a accompagné la population locale, selon le Directeur de la Natcom.
Et après avoir analysé et déterminé , par rapport à l’attaque armée de la succursale, qu’il s’agissait simplement d’une activité visant à faire pression pour que les gangs armés puissent collecter de l’argent , le directeur général Nguyen Huy Dung déclare avoir encouragé ses frères à rester calmes et à demeurer à l’intérieur de la succursale. Parallèlement, une ligne téléphonique a été mise en place pour demander l’aide de la police locale, précise le texte de Cafef.vn.
La Natcom, comme beaucoup d’autres entreprises haïtiennes, face aux menaces des gangs armés criminels enfantés, tolérés et protégés par le régime PHTK au pouvoir depuis plus de 13 ans en Haïti et ceinturant la zone métropolitaine de Port-au-Prince , a le choix entre différents comportements dans les zones contrôlées par les chefs de gangs Barbecue, « Jeff Canaan « , Chien Mechan, Lanmo 100 Jou, Izo 5 Segond , Vitelhomme Innocent, etc….
En effet, l’opérateur Télécom qui se présente désormais comme détenant 52% du marché des Télécommunications en Haïti et comme ayant eu une croissance de 36% en 2023 en dépit de la situation catastrophique du pays, a dû choisir entre :
- Une Coopération forcée avec les gangs, ,c’est-à-dire coopérer sous la contrainte avec les gangs pour assurer leur sécurité ou pour pouvoir continuer leurs activités commerciales.
Une Résistance passive, c’est-à-dire rester en activité mais adopter une attitude passive envers les gangs, en espérant être laissée tranquille.
- La Fermeture et quitter le marché haïtien : Face à des menaces constantes, fermer ses portes ou déménager vers un autre pays
- Une Collaboration active: , c’est-à-dire collaborer activement avec les gangs, que ce soit par crainte ou par opportunisme économique.
- Un Soutien à la communauté locale c’est-à-dire s’impliquer dans des programmes de développement communautaire pour aider à réduire l’influence des gangs et à améliorer les conditions de vie locales.
Chaque option comporte ses propres risques et implications, et la décision dépend souvent de facteurs internes et externes
Un examen de ces différents comportements face aux gangs armés permet de mettre en lumière les risques et implications, avantages et inconvénients suivants pour chaque attitude que pourrait adopter l’entreprise vietnamienne en Haïti :
- Coopération forcée:
- Risques : Risque accru de violence, extorsion et implication dans des activités illégales.
Implications : Perte d’autonomie commerciale, risque pour la réputation de l’entreprise.
- Avantages : Possibilité de continuer les opérations, réduction du risque immédiat pour le personnel et les biens.
- Inconvénients : Altération de l’intégrité morale, risque de poursuites légales, dommages à long terme pour la réputation.
- Résistance passive:
- Risques : Menaces constantes, intimidation, risque accru de violence.
- Implications : Peut être perçu comme un signe de faiblesse par les gangs, risque de représailles.
- Avantages : Maintien de l’autonomie, préservation de l’intégrité morale.
- Inconvénients : Risque élevé pour la sécurité du personnel et des biens, perturbation des opérations commerciales, perte de revenus.
- Fermeture et abandon du marché :
- Risques : Perte d’investissement, coûts de fermeture, difficultés à retrouver un nouveau marché.
- Implications : Perte d’emplois pour la communauté locale, impact sur l’économie locale.
- Avantages : Réduction du risque pour la sécurité, préservation de la réputation de l’entreprise.
- Inconvénients : Coûts financiers importants, perturbation des opérations commerciales, impact négatif sur la communauté.
- Collaboration active:
- Risques : Complicité dans des activités illégales, risque accru de violence.
- Implications : Risque de poursuites légales, dommages à la réputation à long terme.
- Avantages : Accès à une protection accrue, opportunités économiques potentielles.
- Inconvénients : Risque de sanctions légales, altération de l’intégrité morale, dommages à la réputation à long terme.
- Soutien à la communauté:
- Risques : Réactions négatives des gangs, risque de représailles.
- Implications : Peut renforcer le lien entre l’entreprise et la communauté locale, mais peut aussi être perçu comme une menace par les gangs.
- Avantages : Contribution positive au développement de la communauté, amélioration de la réputation de l’entreprise.
- Inconvénients : Risque pour la sécurité du personnel et des biens, coûts financiers pour les programmes de développement communautaire.
La plus grande difficulté à laquelle le réseau de la Natcom est confrontée en Haïti réside dans les attaques ciblées des gangs armés criminels estime le Dg de la Natcom.
Chaque comportement entraîne son propre ensemble de risques et de récompenses, et la Natcom semble avoir pesé soigneusement ces facteurs en fonction de sa situation spécifique.
L’histoire de la succursale Viettel en Haït présentée par le journal en ligne du vietnamien Cafef.vn ne serait qu’une des innombrables situations que les gens de Viettel ont vécues lorsqu’ils se sont « mondialisés ». Catastrophes naturelles, catastrophes et parfois même être entouré d’armes à feu, mais les responsables de Viettel déclarent vouloir tenir bon en dépit de l’audace des gangs armés.
Le voyage de Viettel en Haïti est souvent évoqué comme l’histoire « du désastre au miracle », alors que le terrible tremblement de terre de 2010 en Haïti n’a pas pu empêcher les Viettel d’investir dans ce pays du continent américain, note le journal.
Selon le directeur général de Natcom, Nguyen Huy Dung, bien que le marché haïtien ne compte que deux opérateurs de réseau, les affaires de Viettel ici sont toujours dans un état difficile et instable.
Plus récemment, lavNatcom a été confrontée à trois difficultés majeures : des émeutes qui ont détruit les infrastructures de réseau, la pénurie de carburant et l’absence de réseau électrique. Viettel Haïti a dû fonctionner à l’énergie solaire.
Cependant, la plus grande difficulté à laquelle le réseau de la Natcom est confronté en Haïti réside dans les attaques ciblées des gangs , estime le Directeur Général de la Natcom.
Célimène Fratus

