une minute de la rédaction
La complexité des dynamiques politiques et sécuritaires en Haïti est telle qu’une question prédominante persiste et requiert une attention soutenue : qui se cache derrière le voile d’autorité des gangs terroristes, orchestrant leurs mouvements avec une habileté insaisissable ? Qui est ce « chef de gang en cravate » ? Vit-il chez nous ? Continue-t-il à rôder autour du pouvoir, ou bien fait-il partie de l’équipe insouciante qui manœuvre le taux de la Gourde à sa guise ?
Depuis l’avènement du régime PHTK, dans toutes ses variantes, Haïti se rapproche inexorablement du précipice, un constat partagé par de nombreux observateurs éclairés bien avant 2024. Aujourd’hui encore, l’énigmatique Jimmy Cherizier, connu sous le pseudonyme de « Barbecue », persiste à contester ouvertement l’autorité de l’État haïtien, remettant en cause la légitimité d’un conseil présidentiel de transition au palais national. Les spéculations sur la date exacte de l’investiture vont bon train, créant une atmosphère d’incertitude palpable.
Les forces de sécurité haïtiennes sont mises à rude épreuve dans ce climat d’instabilité croissante, car elles sont obligées de mobiliser des unités tactiques considérables pour assurer la sécurité des périmètres sensibles, notamment autour du palais national. Le flou qui entoure la cérémonie d’investiture, qui devrait se dérouler dans des conditions restreintes, ajoute une dimension supplémentaire à ce climat d’attente.
Mais au-delà de ces considérations immédiates, une grande inconnue continue de hanter les esprits : qui tient réellement les rênes du pouvoir dans l’ombre, orchestrant les activités des groupes armés avec une précision déconcertante ?
Au vu de cette situation, l’offre de coopération sécuritaire du Kenya, qui se dit prêt à déployer ses forces en Haïti, alors qu’un Inspecteur général a été dénoncé pour corruption, est de la plus haute importance. Avant toute action, le mystère sur l’identité et les motivations de ce puissant chef de gang à cravate, dont les manœuvres sont obscures, doit être dissipé. Tant que la racine du mal, symbolisée par les énigmatiques chefs de gangs agissant dans l’ombre, libres de leurs mouvements, ne sera pas exposée et démantelée, toute tentative de rétablir la sécurité et la stabilité en Haïti risque de rester vaine et illusoire.
