Rapatriement : Un migrant haïtien attaqué par un militaire dominicain

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par Garr Haiti

Zacharie, un ressortissant haïtien âgé de 23 ans, a reçu une balle au pied gauche provenant d’une arme d’un militaire dominicain qui a procédé brutalement à son arrestation alors qu’il se trouvait chez lui à Santo Domingo, le 24 juillet 2017.

Mardi 1er aout 2017 ((GarrHaiti/rezonodwes.com))–La victime faisait partie d’un groupe de 75 migrants haïtiens qui ont été rapatriés au point frontalier officiel de Jimani/Malpasse le 29 juillet écoulé. 40 de ces rapatriés dont 2 femmes et 38 hommes ont été accueillis au bureau du GARR de Ganthier (Ouest).




Selon le jeune ressortissant haïtien, il voulait s’échapper des mains des agents de l’immigration dominicaine qui étaient accompagnés de militaires dominicains. Etant donné que ces derniers se sont mis à le frapper au cours de son arrestation, il a tenté sans succès de s’enfuir.

Malgré ses blessures par balle, il a été conduit à un centre de détention (Haina) où il a passé 5 nuits en compagnie d’autres migrants haïtiens avant d’être rapatriés à la frontière.

A son arrivée à Jimani/Malpasse, il a été accueilli au bureau du GARR de Ganthier où il a été soigné par une infirmière.  Après avoir été hébergé pendant deux (2) nuits dans les locaux de l’institution, il a  retrouvé sa famille dans le bas Plateau central.

Originaire de Hinche, dans le département du Centre d’Haïti, Zacharie a vécu 2 ans en territoire dominicain, notamment. Il travaillait dans le domaine de l’agriculture. Il a déploré ce qu’il appelle le comportement sadique des autorités dominicaines qui ne l’ont prodigué aucun soin médical tandis qu’il souffrait amèrement.




Il convient de souligner que pour seulement le point frontalier Jimani/Malpasse, un total de 564 migrants haïtiens dont 534 hommes et 30 femmes ont été rapatriés  du 1er au 30 juillet 2017.  De ce nombre figurent 19 mineurs non accompagnés. 380 de ces migrants rapatriés ont été accueillis par le GARR.

Rappelons que de multiples cas de violations de droits humains continuent d’être enregistrés dans les opérations de rapatriements à la frontière haïtiano-dominicaine. Confiscation de passeports de migrants haïtiens, confiscation de leurs téléphones portables, agressions physiques et  verbales, tels ont été entre autres les cas recensés au cours du mois de juillet 2017.

Même des cartes de régularisation de certains migrants auraient été déchirées.




Le GARR dénonce le fait que les autorités dominicaines déportent même les personnes qui ont été inscrites au Plan national de régularisation des étrangers  (PNRE).

Ce qui est susceptible de bâcler le processus d’enregistrement par rapport à la prolongation accordée aux migrants haïtiens de compléter leurs documents audit programme.

garr-haiti.org

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