De nouveaux tirs ont éclaté mardi dans le centre de Port-au-Prince, obligeant les travailleurs humanitaires à interrompre les soins urgents dont ont besoin des milliers d’Haïtiens.
Des semaines de violence entre les terroristes fédérés par le PHTK et les unités spéciales de la police ont contraint quelque 18 hôpitaux à cesser le travail et provoqué une pénurie de fournitures médicales, tandis que le plus grand port maritime d’Haïti et le principal aéroport international restent fermés, ont averti les travailleurs humanitaires de l’Alliance pour l’action médicale internationale, une organisation humanitaire basée au Sénégal.
« La situation est vraiment difficile et affecte nos mouvements au quotidien », a déclaré Antoine Maillard, coordinateur médical de l’organisation basé à Port-au-Prince.
La violence des gangs a fait fuir environ 17 000 personnes de la capitale. Beaucoup s’entassent dans des écoles abandonnées et d’autres bâtiments où ils partagent souvent les mêmes toilettes.
Selon M. Maillard, les travailleurs humanitaires ont pu atteindre l’un des camps de personnes déplacées mardi, « mais il y avait trop de coups de feu pour apporter un soutien ».
Selon lui, la crise sanitaire s’aggrave. Il est difficile de trouver des médicaments de base, notamment des antibiotiques et des antidiarrhéiques, car la violence des gangs a entraîné la fermeture des fournisseurs. Le prix des quelques médicaments disponibles a doublé, voire triplé.
Cela signifie que des Haïtiens comme Denise Duval, 65 ans, ne peuvent pas acheter les médicaments dont ils ont besoin ou consulter un médecin.
Le Dr Ariel Henry, toujours incapable de se rendre à l’évidence malgré sa démission forcée, assiste impuissant à la dégradation de la santé du pays. Son passage à la tête du pays est marqué comme celui qui a contribué à l’effondrement total de toutes les institutions du pays en dirigeant en toute impunité dès sa prise de fonction en juillet 2021.
