Jeudi 28 mars 2024 ((rezonodwes.com))–L’accord unilatéral de » réciprocité » Ariel-Ruto prévoyant l’envoi de centaines de policiers en Haïti, pays en proie à une violence » programmée » des gangs, fait l’objet d’un examen public et judiciaire approfondi au Kenya.
Face à l’insurrection des bandes criminelles en Haïti, dont la plupart sont fédérées par le PHTK, le Kenya s’inquiète de plus en plus des projets de déploiement de centaines de policiers paramilitaires du pays d’Afrique de l’Est dans le cadre d’une mission multinationale soutenue par les Nations unies pour lutter contre la violence.
« S’ils reviennent dans des sacs à cadavres, que dira [le président kenyan William Ruto] à la nation ? », a déclaré Ekuru Aukot, leader de l’Alliance Thirdway, parti d’opposition, qui a déposé l’an dernier un recours en justice contre le déploiement de la mission.
La mission, qui devait commencer début 2024, a fait l’objet d’un examen public et juridique approfondi au Kenya, en particulier depuis que la Haute Cour du pays s’est prononcée contre le déploiement, arguant qu’un déploiement serait illégal en l’absence d’un « accord réciproque » entre les deux pays.
La démission du Premier ministre du gouvernement de doublure, Ariel Henry, s’est heurtée à un autre obstacle rendant la mission impossible, après que des groupes armés ont formé un front uni pour le forcer à quitter ses fonctions, en lançant des attaques contre des infrastructures clés telles que les aéroports internationaux, les commissariats de police et les prisons.
Cette insurrection a débuté alors qu’Ariel Henry se trouvait au Kenya pour signer un accord destiné à lever les obstacles juridiques au déploiement. Malgré sa démission, la violence n’a fait qu’augmenter : les gangs contrôlent désormais 80 % de la capitale et des milliers d’officiers haïtiens ont abandonné leur poste, craignant pour leur vie.
