DeSantis et Haïti : Un député de Floride accuse le Gouverneur de « diaboliser et déshumaniser » les migrants haïtiens et demande l’extension du TPS

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Le représentant américain Maxwell Frost a appelé mardi à prolonger le statut protégé pour les Haïtiens fuyant la violence dans leur pays et a critiqué le gouverneur Ron DeSantis pour avoir suggéré qu’il pourrait convoquer une session spéciale pour arrêter et détenir les réfugiés haïtiens qui viennent en Floride.

« Imaginez le peuple haïtien de notre communauté se réveiller chaque matin pour voir les ravages en Haïti », a déclaré Frost, démocrate d’Orlando, lors d’une conférence de presse à son bureau d’Orlando. « Et (ensuite ils) allument la télévision et voient leur gouverneur bigot utiliser son pouvoir non pas pour consoler le peuple, non pas pour leur dire qu’il va faire ce qu’il peut pour aider l’île et aider Haïti, mais pour les diaboliser et les déshumaniser. C’est dégoûtant. »

DeSantis a organisé des vols au départ d’Haïti pour les Floridiens et d’autres Américains, mais a également lancé l’opération Vigilant Sentry pour empêcher les Haïtiens de débarquer des bateaux sur les côtes de l’État. Il a déclaré à Sean Hannity de Fox News dimanche qu’il pourrait demander une session spéciale pour accroître les pouvoirs de l’État pour détenir les migrants haïtiens comme un « désincitatif » pour les maintenir hors de la Floride.

La Floride n’a pas connu cette année une affluence importante de réfugiés haïtiens.

Lors d’une table ronde précédente, des Haïtiens-Américains de la Floride centrale ont fait part à Frost de leurs préoccupations et de leurs inquiétudes concernant Haïti et de ce que le gouvernement américain peut faire pour aider leurs familles. Ils ont également souligné la méfiance haïtienne à l’égard des États-Unis en raison de siècles d’exploitation et d’invasion.

« Pour moi, Haïti est à deux pas », a déclaré Isaie Marc, membre du syndicat de l’hospitalité UNITE-HERE. « Il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire pour régler ce qui se passe en Haïti. (Mais) j’essaie de comprendre quel est le plan en ce moment. » Nattacha Wyllie a dit qu’elle avait parlé avec une amie au téléphone la veille au soir, tard dans la nuit.

« Ils restent debout juste pour sécuriser leur quartier contre les gangs et les gens qui s’enfuient, quittant leurs maisons pour venir dormir sous des tentes ou où ils le peuvent », a déclaré Wyllie.

Marie José François a dit qu’elle avait déposé une demande pour que son frère puisse immigrer depuis Haïti depuis 2020.

« S’il vous plaît, si quelqu’un peut sauver mon seul frère pour moi », a-t-elle dit. « Je ne sais pas ce que je vais faire d’autre. »

Elle a ajouté qu’elle « n’avait pas honte de dire que je suis haïtienne et fière d’être haïtienne. … Ils parlent de nous comme étant le pays le plus pauvre. Pour moi … c’est le pays le plus riche du monde car c’est mon pays. »

D’autres ont appelé à la nomination d’un envoyé spécial en Haïti, l’un d’eux suggérant l’ancien président Barack Obama, et au transfert de l’ambassade en dehors de la capitale ravagée par les gangs.

Plus de 500 000 Haïtiens vivaient en Floride en 2022, selon l’enquête du Bureau du recensement des États-Unis, représentant près de la moitié de tous les Haïtiens aux États-Unis. Cela comprend plus de 40 000 Haïtiens vivant dans la région d’Orlando.

« Tout comité chargé de prendre ces décisions doit faire intervenir des voix de la diaspora », a déclaré Kelly Clerveau du groupe d’immigration IDiginity.

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