par Kathleen Desravines
Dimanche 30 juillet 2017 ((rezonodwes.com)).l- Le « Naturel » au « Surnaturel » ! Le mouvement « naturel » n’ est pas si naturel après tout !
Nombreuses et reconnaissantes sont les femmes noires en voyant de nombreuses célébrités noires faire la promotion du « naturel » cheveux grenn. Certaines d’entre nous fatiguées du défrisage constant de nos cheveux et des conséquences sur la texture fragile de notre chevelure sont montées à bord, croyant adhérer à un nouveau « retour aux sources ».
L’ image de la femme noire qui s’accepte telle qu’ elle est et par ricochet le nègre se réclamant finalement pour ce qu’il est en vantant ses attributs physiques. Mais, on aurait dû mettre un bémol à notre enthousiasme. Si le retour au naturel est bénéfique pour que la femme noire adhère ; parler de mouvement est on ne peut plus utopique : ;il n’ y a de mouvement que l’apparition d’une industrie destinée à entretenir les « tèt grenn » à coups de millions.
Il ne s’agit pas d’un mouvement « spontané » ou le fruit unique d’ un certain « africanisme » comme on pourrait le supposer. Les rayons des supermarchés flambent des nouveaux produits au naturel frappés de la signature de grands artistes et performers noirs qui se sont faits porte-parole du » mouvement » : le négro capitalisme bat son plein.
Des cheveux » noirs » qui s’ entretenaient presque d’ eux mêmes avec « lwil maskriti » et d’ autres produits du genre ,se mettent à coûter les yeux de la tête aux femmes noires,encore plus que l’ entretien et le maintien d’ un défrisant synonyme d’ occidentalisation, d’ altération de la beauté noire en plein ère du métissage.
Le Naturel devient « élément de consommation », base d’ un commerce plus que lucratif.
On ne peut que comprendre que les quêtes identitaires des célébrités noires soient utilisées à des fins de » marketing » pour devenir l’ expression d’ un système qui se renouvelle, en faisant du nègre son porte-parole dans le but de susciter, de forcer, d’exhorter, d’entretenir le narcissisme noir donc la demande.
L’ offre étant déjà en réserve, il n’y a qu’ à jeter un regard sur la multitude de produits pour bien maintenir son tèt « grenn ».
Certaines femmes dans l’ esprit de retour au naturel auquel, elles croient sans peine consacrent leurs maigres budgets aux produits naturels pour être « naturelles », entretenant la fable de l’Alma Mater, du retour aux sources, de cette africanité » devenus bases idéologiques au système capitaliste.
Le marché au « naturel » semble générer des millions. Le monde noir a l’illusion d’avoir gagné en « fierté » faisant valoir une certaine image narcissique de « femmes noires ». Le capitalisme, de son côte, gagne en profit!
Kathleen Desravines


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