La situation en Haïti s’est aggravée alors que le Premier ministre de facto, Ariel Henry, s’est rendu en « visite officielle » à l’étranger, au Kenya, pour signer un accord illégal et sans concertation.
Des violences ont éclaté à Port-au-Prince jeudi, faisant plusieurs victimes, dont cinq policiers, et entraînant la suspension des opérations aériennes. Au moins vingt projectiles ont été tirés en direction de l’aéroport international et de Guy Malary, touchant trois avions sur la piste.
Les gangs du G9 et leurs alliés, accusés d’agir « pour le compte du gouvernement, ont semé le chaos au mépris de l’autorité de l’Etat et prouvé la nécessité du déploiement « programmé » de la force multinationale en faveur d’Ariel Henry« , selon de nombreuses dénonciations.
Cependant, malgré l’apparent retour au calme vendredi matin, bien que des coups de feu aient été entendus toute la nuit, les autorités haïtiennes font face à des critiques croissantes, car la police, très active contre les manifestations anti-Ariel, n’est pas toujours en mesure de reconquérir les espaces contrôlés par les gangs depuis jeudi matin jusqu’à aujourd’hui.
« Il s’agit de démontrer l’incapacité de la police« , confie un syndicaliste du SPNH, dénonçant le fait que les hauts gradés sortent le grand jeu lors des manifestations antigouvernementales. « Aujourd’hui, nous sommes pris dans un complot« , a-t-il déclaré appelamt ses collegues « a louvri je yo«
Par ailleurs, selon l’organisation de défense des droits de l’homme NEHRO, Ariel Henry n’a ni légitimité ni autorité pour signer des accords internationaux au nom du pays, soulignant que son « régime de bandits légaux est à l’origine de toutes les tensions politiques persistantes en Haïti« .
