Ouanaminthe, samedi 29 juillet 2017 ((rezonodwes.com)).-Au marché binational qui se tient les lundi et vendredi à la frontière Dajabon-Ouanaminthe, rien ne va plus depuis quelques temps. On peut même avancer que la situation va de mal en pis. « Jamais, aucun consulat haïtien, voire celui de Dajabon, n’est intervenu pour soulever le sujet sur ce problème préoccupant », ont relaté des acheteurs et vendeurs haïtiens se livrant aux caprices et à la merci des inspecteurs de brigade anti-contrebande travaillant pour le compte du ministère du Commerce.
En effet, quelques acheteurs haïtiens ont vécu vendredi d’intenses moments de tension à leur retour sur le territoire national après leurs approvisionnements en légumes et autres produits dominicains. Ils s’étaient vus refuser l’accès au pays par le pont frontalier tant qu’ils étaient encore en possession de ces produits dits « interdits d’entrée par la frontière » de manière informelle.
De son côté, Fernando Diaz et Abigail Bueno, respectivement président des associations de vendeurs et de commerçants dominicains, ont critiqué le comportement des autorités haïtiennes qui, disent-ils, n’ont mis en place aucune structure précise de réglementation du marché binational qui est très affecté de nos jours.
Vendredi dernier, font remarquer plusieurs observateurs de la région, les haïtiens quoique dans un besoin urgent de se procurer des produits alimentaires et de premières nécessités, hésitent à se rendre effectuer leurs emplettes à la frontière par peur de tout perdre sur leur chemin de retour. Cette situation précaire a occasionné une nette diminution d’affluence au dernier marché binational, a révélé un correspondant du journal dominicain El Masacre.
Il est important de souligner que selon un bilan exhaustif établi par les associations commerciales des deux villes frontalières, de grands torts seraient causés au marché binational qui enregistre durant ces dernières semaines d’énormes pertes arguant que beaucoup d’entre eux auraient pris des engagements auprès des banques commerciales pour s’engager dans le commerce à la frontière.
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