M. Blinken tiendra une réunion privée avec M. Lula à Brasilia mercredi et se rendra ensuite à Rio de Janeiro pour participer à la conférence des ministres des affaires étrangères du G20, où il devrait également retrouver le ministre russe des affaires étrangères, M. Sergueï Lavrov, dans la salle.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a effectué sa première visite officielle au Brésil, soulignant ainsi l’importance des relations entre les deux pays. Cette visite survient dans un contexte de crise diplomatique entre le gouvernement brésilien et celui du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu.
L’une des principales préoccupations abordées lors de cette visite est la récente déclaration du président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, qualifiant Israël de « persona non grata » après avoir comparé l’offensive israélienne dans la bande de Gaza à l’Holocauste. Cette comparaison a suscité des réactions mitigées, avec une forte désapprobation de la part du gouvernement israélien et des réserves exprimées par les États-Unis, un allié traditionnel d’Israël.
Outre la question de Gaza, la situation au Venezuela figure également à l’ordre du jour des discussions entre Blinken et Lula. Les États-Unis, tout en saluant la médiation du Brésil dans le conflit territorial de l’Esequibo, espèrent que Lula utilisera son influence pour favoriser des élections démocratiques dans le pays sud-américain.
En outre, Blinken devrait évoquer durant du sommet du G-20 qui se tient les 22 et 23 février, le soutien à Haïti, confronté à une grave crise humanitaire et sécuritaire. Alors que la communauté internationale peine à constituer une force policière multinationale pour aider Haïti, cette question demeure une priorité pour les États-Unis et leurs partenaires.
La visite de Blinken intervient dans un contexte de réchauffement des relations entre les États-Unis et le Brésil depuis le retour de Lula au pouvoir en 2023. Bien que partageant des objectifs communs sur des questions telles que le changement climatique et les droits de l’homme, des divergences subsistent, notamment sur la politique étrangère à l’égard de pays comme la Russie et le Venezuela.
