ONU | Les États-Unis opposent leur veto à une résolution du Conseil de Sécurité réclamant un cessez-le-feu à Gaza

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New York, mardi 20 fevrier 2024 ((rezodwes.com))–Les Etats-Unis ont opposé mardi leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza. C’est la troisième fois qu’ils bloquent une telle initiative depuis le début de la guerre entre leur allié Israël et le groupe islamiste palestinien Hamas.

« Nous ne pouvons pas soutenir une résolution qui mettrait en péril des négociations sensibles » pour parvenir à une trêve, a déclaré l’ambassadrice de Washington auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield.

La résolution a recueilli 13 voix pour, une abstention du Royaume-Uni et les États-Unis ont voté contre, mais elle n’a pas été adoptée car les États-Unis disposent d’un droit de veto en tant que membre permanent (au même titre que la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni).

L’initiative, présentée par l’Algérie, appelait à « un cessez-le-feu humanitaire immédiat devant être respecté par toutes les parties ».

Le projet met également en garde contre le déplacement forcé des Palestiniens et appelle à la libération de tous les otages. « Le Conseil de sécurité ne peut se permettre d’être passif face à l’appel au cessez-le-feu à Gaza », a déclaré Amar Bendjama, l’envoyé algérien auprès des Nations unies, avant le vote de mardi.

En revanche, les États-Unis ont confirmé mardi qu’ils préparaient leur propre résolution au Conseil de sécurité sur la guerre à Gaza, dans laquelle ils appellent pour la première fois à un « cessez-le-feu », tout en précisant qu’il sera « temporaire » et assorti de conditions.

Plus précisément, ce cessez-le-feu sera demandé « lorsque cela sera possible » et sera « basé sur la formule selon laquelle tous les otages (détenus par le Hamas) seront libérés », selon l’ambassadeur américain.

Quant à la résolution que Washington prépare – et qui n’a pas encore de date de vote – Mme Thomas-Greenfield a précisé qu’elle inclura une condamnation du Hamas, car « il est temps pour ce Conseil de condamner le Hamas ».

Mais elle a fait passer deux messages qui font écho aux préoccupations des Palestiniens : d’une part, elle « rejette tout déplacement forcé de civils à Gaza » et, d’autre part, « il ne peut y avoir de réduction du territoire de la bande de Gaza », comme l’ont affirmé certaines voix en Israël.

Quant à l’offensive qu’Israël prépare actuellement contre Rafah, la dernière ville de Gaza à ne pas avoir été envahie et où vivent 1,7 million de Palestiniens, Mme Thomas-Greenfield a déclaré que « dans les circonstances actuelles, un nouvel assaut armé de grande ampleur ne doit pas avoir lieu », lançant ainsi un nouveau rappel à l’ordre à son partenaire hébreu.

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