À l’Organisation des États américains (OEA), une présence suscite depuis trois ans interrogations et incertitudes, enveloppée d’un voile d’accusations et de suspicions. Léon Charles, figure marquante du paysage politique haïtien, 2n 2021, se trouve au centre d’une énorme affaire juridique. Son nom, cité dans une ordonnance de la justice haïtienne, le désigne comme l’un des suspects de l’assassinat tragique de l’ancien président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, plongeant la scène politique dans une profonde incertitude.

Les semaines qui ont suivi cet acte criminel ont vu Léon Charles, alors puissant chef de la police haïtienne, quitter le territoire haïtien, tandis qu’Ariel Henry, alors et toujours en fonction, lui accordait le privilège de retrouver son siège à l’OEA, le nommant ainsi ambassadeur de facto d’Haïti auprès de cette organisation internationale, qui l’a accueilli à bras ouverts.

Cependant, l’ordonnance rendue par le juge Voltaire, dont la partialité est potentiellement liée à des intérêts politiques, a jeté un voile de suspicion sur la nomination a l’OEA, au lendemain d’un magnicide. Au sein de l’opinion publique et chez les lanceurs d’alerte, une vive contestation a vu le jour, accusant la justice d’être partiale et corrompue. Malgré les débats qu’elle a suscités, cette ordonnance est venue exonérer Ariel Henry de toute responsabilité, tandis que Léon Charles s’est retrouvé inculpé, soulignant les failles et les doutes qui entourent le système judiciaire haïtien.

L’implication de Léon Charles dans la coordination de l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse, aux côtés de Claude Joseph, contribue à complexifier l’affaire. Alors que leurs noms résonnent désormais dans les milieux judiciaires comme des suspects recherchés par les autorités, une question capitale se pose : la police haïtienne fera-t-elle preuve de diligence pour appréhender Léon Charles et Claude Joseph, conformément aux réquisitions du juge Voltaire, afin de les traîner devant la justice ?

Cette saga judiciaire, loin d’être terminée et marquée par l’incertitude et la contestation, promet de révéler de nouveaux développements dans le paysage politique malsain d’Haïti. La République des comédies reste sur le qui-vive, attendant que la vérité émerge des méandres de la justice pour éclairer les enjeux décisifs de la nation.

En attendant, combien de temps l’OEA gardera-t-elle à bord un homme accusé d’avoir assassiné un président, alors que son rôle était de le protéger et de lui fournir toute l’assistance nécessaire, et ce même lorsqu’il était en danger de mort ? De plus, l’OEA permettra-t-elle au gouvernement illégitime, illégal et anticonstitutionnel d’Ariel Henry de déléguer un remplaçant à Léon Charles, un ambassadeur « J’Approuve » ?

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