Saint-Bernard-de-Lacolle, Canada, vendredi 28 juillet 2017 ((rezonodwes.com))– Tous les jours, des dizaines d`Haïtiens traversent illégalement la frontière canadienne, afin d`y demander asile et échapper à une éventuelle déportation vers leur pays d`origine par les autorités américaines.
En effet, paniqués par la décision de l`administration du président Donald Trump de ne pas renouveler leur « Statut de protection temporaire-TPS » à partir de janvier prochain, des centaines prennent d`assaut les points de passage irréguliers comme à Saint-Bernard-de-Lacolle.
Les migrants savent que s`ils se présentent dans un poste frontalier, ils ne pourront pas traverser la frontière et seront probablement déportés, car en vertu d`une entente signée entre le Canada et les États-Unis le 5 décembre 2002 mais entrée en vigueur le 29 décembre 2004, les demandeurs d’asile sont tenus de présenter leur demande dans le premier pays sûr où ils arrivent, à moins d’être visés par une exception prévue par l’Entente.
Le migrant est obligé de faire une demande d’asile aux États-Unis et doit attendre de voir sa demande refusée avant de faire une demande au Canada. Mais cette entente ne s’applique pas si la personne réussit à entrer au Canada sans passer par un poste frontalier. Contourner l’entente est donc possible.
Près de 60,000 ressortissants haïtiens vivant aux États-Unis ont pu bénéficier, sous l’administration de l’ancien Président américain Barack Obama, du Statut de Protection Temporaire (TPS) leur permettant d`avoir acces a un permis de travail. Mais, l`actuel secrétaire américain à la Sécurité intérieure John Kelly leur accorde une période ne dépassant pas le mois de janvier 2018 pour préparer leur départ des États-Unis ou pour régulariser leur statut de résident, sans espoir d`un nouveau délai.