L’économie haïtienne continue de vaciller sous le règne d’Ariel Henry, alors que le pays enregistre trois années consécutives de taux de croissance négatifs. Cette spirale descendante n’est pas simplement un indicateur économique, mais plutôt le reflet d’une nation en proie à des défis systémiques graves et profonds. Qu’est-ce que cela signifie réellement, ce « taux de croissance négatif » qui semble si préoccupant pour le futur d’Haïti ?

Un taux de croissance négatif se produit lorsque l’économie d’un pays régresse plutôt que de progresser. Cela se traduit par une diminution de la production économique, du revenu national, et souvent, une augmentation du chômage et de la pauvreté. En d’autres termes, au lieu de créer de la richesse et de l’opportunité, l’économie se contracte, entraînant des répercussions sociales et politiques graves.

Haïti, depuis l’avenement du régime Tet Kale-PHTK, a été piégée dans cette spirale depuis cinq années consécutives, entre la fin du règne de Jovenel Moïse et le début du « mandat indéterminé » de Ariel Henry. Les facteurs sous-jacents à cette stagnation sont multiples, allant de l’instabilité politique voulue et bien orchestrée à la montée de la criminalité organisée. Le contrôle des gangs sur certaines régions du pays entrave non seulement la libre circulation des biens et des personnes, mais compromet également les investissements et les initiatives de développement.

Le constat est alarmant : sans un changement radical de cap, la situation économique d’Haïti risque de se détériorer encore davantage. Le Dr Thomas Lalime, économiste haïtien renommé, met en garde contre les conséquences à long terme d’une prolongation de cette crise. En effet, si le pays devait subir une sixième année de taux de croissance négatif, il estime qu’il faudrait attendre plus de vingt ans avant de voir émerger une lueur d’espoir économique.

Les parallèles historiques sont troublants. Lalime rappelle la période tumultueuse après le coup d’État de 1991, lorsque Haïti a connu trois années d’affilée de taux de croissance négatif sous le régime militaire de Raoul Cédras, suite à un embargo imposé par l’OEA. Aujourd’hui, face à cinq années de stagnation économique, incluant trois années sous le règne du monarque illégitime Ariel Henry, accusé de complicité avec les gangs, il est impératif de prendre des mesures drastiques pour éviter une crise prolongée.

Dans ce contexte, la résistance au changement de leadership est compréhensible, mais aussi profondément problématique. Continuer à soutenir une équipe qui a échoué à revitaliser l’économie d’Haïti est une impasse dangereuse. Il est temps d’envisager sérieusement des réformes structurelles et un leadership véritablement engagé dans la transformation économique et sociale du pays.

On ne change pas une équipe qui gagne !

Cette phrase, souvent invoquée pour justifier le maintien du statu quo, résonne de manière ironique dans le contexte haïtien actuel. Avec trois ans de taux de croissance négatifs, il est grand temps de remettre en question cette logique et d’embrasser le changement nécessaire pour véritablement progresser.

cba

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