Kenya-Haiti | Caducité de la résolution 2699 de l’ONU : révélée en chiffres et en lettres (26 janvier + 7 février 2024)

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L’Edito du Rezo

Caducité de la résolution 2699 de l’ONU : révélée en chiffres et en lettres (26 janvier + 7 février). Après le 7 février, Haïti ne dispose plus d’un gouvernement légitime et légalement constitué..Frantz Elbé, non ratifié par le Sénat, et Emmelie Prophète, ministre d’un gouvernement putschiste, n’ont ni l’un ni l’autre le droit d’engager la nation. Assez !

Considérant que la résolution 2699 du 2 Octobre 2023 de Nations-Unies, a prévu une mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), dont un pays prendra la tête, en coopération et coordination étroites avec le Gouvernement haïtien, pour une période initiale de douze mois à compter de l’adoption de la présente résolution [2 octobre 2023], autorisation qu’il réexaminera neuf mois après l’adoption dela présente résolution [2 juillet 2024].

Considérant que quatre mois ont déjà écoulé depuis cette décision a été prise ; et que les situations sont changées si profondément qu’une nouvelle demande s’avère indispensable, en vue de restaurer toute crédibilité à la démarche initiale ;

Constatant notamment qu’il n’existe plus un Gouvernement en Haïti, avec lequel un pays sérieux non-corrompu oserait assurer la coordination prévue par ladite résolution ;

Constatant les gouvernements kenyans et haïtiens avaient dissimulé les conflits juridiques auxquels ils étaient confrontés, aussi bien en Haïti qu’au Kenya ;

Constatant l’échec des missions diplomatiques de haut niveau tentant de légitimer un arrangement « illégal », « inconstitutionnel » et « invalide », selon la décision lucide de la High Court de Nairobi portant la date du 26 janvier 2024 ;

Considérant que ces tentatives diplomatiques s’assimilent à un acte de pression qui ne reflète pas les valeurs de l’ONU ou l’esprit qui avait animé cette résolution ;

Constatant un nombre significatif d’indices de corruption entachant l’arrangement servant de base aussi bien à (1) la demande formulée illégalement par M. Ariel Henry (Haïti) que (2) la proposition de résolution préparée par les États-Unis d’Amérique ;

Constatant les liens indétachables existant entre les accusés et les condamnés de l’assassinat crapuleux du président élu d’un pays membre fondateur des Nations-unies et les promoteurs de cet « arrangement kenyan » juridiquement, moralement et financièrement contesté ;

Considérant la résolution 2699 est prioritairement et essentiellement basée sur cet arrangement désormais invalide et flottant ; et que celui-ci passe d’un alibi de « réciprocité » imaginaire, à une menace publique, par le président kenyan, M. Ruto, de contourner la Constitution haïtienne et la décision de la High Cout de son pays ;

Considérant, de surcroît, que la résurrection de l’option « OEA » a été fragilisée par la présence encombrante de M. Léon Charles : maintenu en qualité de Chef de mission de l’OEA, à Washington, par le gouvernement Biden, à la suite de l’assassinat du président Jovenel Moise ;

Considérant que ce colis encombrant a provoqué de nouvelles considérations qui risquent de se heurter contre les lignes directrices du pacte Rio, ignoré pendant longtemps, pour des raisons que la justice kenyane commence à révéler ;

Considérant que nul ne peut accorder le statut de puissance militaire intercontinentale au Kenya de pouvoir sa candidature auprès de l’OEA dans un objectif financier manifestement entachée par des indices de corruption ;

Considérant qu’une recommandation du Kenya à intégrer l’OEA correspond nécessairement à l’acte d’incitation à la corruption, à la lumière du positionnement de ce pays situé à 12,000 km des côtes d’Haïti, la Première République Indépendante Noire au Monde et classé 143e/180 des pays les plus corrompus de la planète en 2017, selon le « Transparency International’s (TI) corruption index. »

Considérant que Madame l’ambassadrice Linda Thomas-Greenfield est très avisée, quant à l’ampleur de ce phénomène de corruption, pour avoir été en poste au Kenya et comprend le niveau de pourrissement de la situation actuelle ;

Fort de tout ce qui précède, le Secrétaire général des Nations-Unies n’a nul autre choix que de constater la caducité ipso facto de cette la résolution 2699, en relevant que :

  1. La résolution 2699 est frappé de caducité, pour des vices cachés liés à l’invalidité de l’arrangement servant de base à cette demande illégalement formulée par M. Ariel Henry ;
  2. La résolution 2699 était basée sur une logique juridique erronée (High Court de Nairobi), toutefois dissimulée par M. Ruto (Kenya) et M. Henry (Haïti), à dessein de tromper la vigilance du Secrétariat général et du Conseil de Sécurité ;
  3. La résolution 2699, même quand elle serait valide, ne correspond nullement à la situation actuelle d’Haïti ; et qu’une nouvelle résolution constitue le remède le plus efficace dans les circonstances de l’espèce ;
  4. La résolution n’avait jamais autorisé Kenya spécifiquement ; mais « dont un pays prendra la tête » ; et que cette fixation américaine sur le Kenya ne fait qu’aggraver une situation déjà tendue aussi bien au Kenya qu’en Haïti ;
  5. La résolution 2699 est en passe d’être détournée par des acteurs malintentionnés, en vue de consolider le pouvoir d’une présidence à vie, soutenue par une dictature annoncée par les missions suspectées, de dernières minutes, entamées par M. Frantz Elbe et Madame Emmelie Prophète Milcé avec le dossier de l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moise et, notamment le sort des prisonniers colombiens pesant lourdement sur la balance en cette date du 12 février 2024 ;
  6. L’objectif de « soutenir l’action menée par la Police nationale d’Haïti pour rétablir la sécurité en Haïti et créer les conditions de sécurité propices à la tenue d’élections libres et régulières » dépasse, dans les conditions actuelles d’Haïti (après le 7 février 2024), le cadre de cette mission maladroitement conçue et envisagée par les architectes de la proposition kenyane ;
  7. Le comité interarmées, intégrant les forces armées d’Haïti dans l’équation, au respect de la Constitution, est le remède les plus approprié et le plus efficace, pour une solution à long-terme ; un facteur à considérer dans la formulation de cette nouvelle résolution tant attendue par la population haïtienne.

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