Et deux ans plus tard, plus de « territoires perdus » enregistrés et Emmelie Prophète continue de se la couler douce.
« Tant pis pour les Haïtiens s’ils continuent de se fier aux déclarations d’un mythomane. Je le répète, Ariel Henry est un danger social qu’il faut rapidement écarter et envoyer dans les cachots du pénitencier national pour crime contre l’humanité« , affirme le Dr. Josué Renaud de NEHRO. « Quelle est réellement la signification de la visite de deux esclaves domestiques, Emmelie Prophète et Frantz Elbe, aux États-Unis aujourd’hui? », ajoute-t-il, concluant que « le peuple haitien a déjà parlé.
Flashback, 11 février 2022
Ariel Henry a-t-il trompé la population en affirmant le 11 février 2022 qu’il « donne la garantie que le tronçon de Martissant sera dégagé »?
Un dirigeant qui ne tient pas ses promesses déçoit les attentes de ses concitoyens et compromet leur confiance en lui. Ceux qui l’ont pris au mot ou qui ont cru en ses idées se sentent trahis et perdent leur espoir en l’avenir. Cela peut également entraver les efforts de ce leader pour résoudre les grands maux du pays, car il aura du mal à regagner ou à gagner la confiance de la population.
Dans ce contexte, les citoyens s’attendent à ne pas recevoir ce qui leur a été promis et à ce que leur situation ne s’améliore pas de manière significative sous le leadership de ce dirigeant, aimé de ses tuteurs au nom desquels il prend des décisions impopulaires en violant impunément les lois établies et la Constitution de son pays.
En Haïti, où la population fait face à une crise d’insécurité aiguë et à une violence aveugle des gangs pro-pouvoir et rivaux, les gens ont besoin de confiance et de cohésion pour atteindre des objectifs communs.
Un dirigeant qui ne peut pas honorer ses engagements peut rencontrer de sérieux obstacles pour continuer à diriger de manière efficace, car mentir constamment ne résout pas les problèmes, car personne n’est dupe. Il y a un an, le Premier ministre de facto, Dr. Ariel Henry, qui a annoncé qu’il organiserait des élections en 2022, ce qui n’a pas été respecté, a promis la réouverture de la route de Martissant fermée sous l’administration Jovenel-Claude Joseph, à la circulation des personnes et des biens.
« Je donne la garantie que le tronçon de route de Martissant menant vers le Grand Sud sera dégagé », a twitté le chef de la coalition PHTK-SDP-Fusion-RNDP, le 11 février 2022, dans un élan de prouver l’utilité du régime PHTK3. Or il se trouve qu’un an plus tard, la situation s’empire et que les gangs, à leur aise, ont établi des postes de péage à Martissant, dans l’indifférence totale des autorités qui continuent à inonder la population de promesses insensées.
Les réunions sont remplies de redites à n’en plus finir, donnant la nette impression de faire perdre le temps aux Haïtiens qui s’enlisent dans une spirale de violence des gangs interminable. Le monarque-président d’Haïti, premier ministre à vie, ministre de l’Intérieur, président du CSPN qui est en mission spéciale pour effacer Haïti de la carte régionale et de le mettre en coupe réglée comme indésirable, selon de nombreux observateurs avisés, n’a pas une seule fois ordonné aux commandants des unités spécialisées de lancer un raid sur Martissant. Bien au contraire, le pouvoir des gangs se renforce, un certain Izo a pris le contrôle du Palais de Justice.
Le 11 février 2022, Dr. Henry qui ne s’est jamais excusé en dépit du non-respect de ses engagements ayant couté la vie à des centaines de concitoyens fréquentant ce tronçon de route, comme si de rien n’était, au mépris du peuple haïtien, est invité à prendre la parole dans des forums internationaux. Il a vu depuis lors son pouvoir renforcé et la police déguerpir des sous-commissariats loin de « prendre contrôle de Martissant et de dégager la route ».
Vu la grande démonstration des policiers à son retour de ses promenades d’Argentine, pense-t-il vraiment que « les policiers, malgré leurs faibles moyens se réjouissent de probants résultats dans la lutte contre l’insécurité et le banditisme » quand, en moins d’une semaine, plus d’une dizaine d’entre eux sont assassinés par des gangs et que même leur cadavre ne peut être récupéré pour de décentes funérailles?
Ariel Henry a, une nouvelle fois, donné la garantie que les clés du Palais National seront confiées à un président « élu », néanmoins s’est gardé de fixer la date de ce scrutin mainte fois repoussé à l’instar d’un referendum-bidon interdit par la Constitution ratifiée par des millions de citoyens, le 29 mars 1987.
Quelle est encore l’autre promesse tenue durant des rêves « jé klè », qui verra le jour? Ah! probablement les élections libres, sincères, honnêtes, crédibles, démocratiques… alors que Transparency International relègue le régime, n’en déplaise à ses tuteurs et oligarques en transit, au rang de régime à l’indice de corruption le plus élevé de la Caraïbe. Quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse aujourd’hui, le baril sent toujours le hareng.
