Ariel Henry, sans légitimité post-7 Février 2024, envisage-t-il de déléguer un représentant Tèt Kale à la Conférence du Groupe de Rio le 22 Février ?

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L’international, prétendant œuvrer pour le bien-être d’Haïti et favoriser une résolution « rapide » de la crise, va-t-il reconnaître la participation du ministre des Affaires étrangères d’Ariel Henry à la conférence du Groupe de Rio* le 22 février ? Cela, malgré les critiques entourant le Premier ministre de facto illégal, rejeté par une large majorité de la population et dépourvu de soutien des principaux partis politiques y compris l’église catholique. La validité du pacte de Rio, basée sur un engagement « moral » des États-Unis, risque-t-elle d’être exploitée pour légitimer un gouvernement « corrompu » (rapport Transparency International), dépourvu de légitimité populaire depuis le 7 février 2024?

Le Pacte de Rio : Une Alliance Fondée sur l’Engagement Moral des États-Unis

En 1947, la Conférence de Rio-de-Janeiro réunit les États-Unis et les nations d’Amérique centrale et du Sud pour établir un accord d’assistance mutuelle après la Seconde Guerre mondiale. Le Canada, toutefois, demeure absent de ces discussions continentales.

Les Nations signataires, au nombre de dix-sept, s’engagent à se soutenir mutuellement en cas d’attaque armée, tel que stipulé dans l’article 3 du pacte. Cependant, l’article 6 étend cet engagement à toute menace pesant sur la paix et la sécurité du continent, offrant une interprétation sujette à diverses interprétations.

La Conférence de Punta-del-Este en 1962 met en lumière les limites de ce pacte, en particulier dans le cas de Cuba. Bien que la majorité des délégués latino-américains aient voté pour l’exclusion de Cuba, ils n’ont pas atteint les deux tiers requis, soulignant ainsi les défis de l’unité continentale.

Défis et Perspectives : Le Canada et l’Efficacité du Pacte

Cette première épreuve politique révèle les faiblesses du Pacte de Rio, dépendant largement des contextes internes des pays signataires. La position neutraliste d’un seul pays pourrait remettre en question l’engagement de l’ensemble. Ainsi, le rôle du Canada, en tant qu’observateur non impliqué dans les délibérations continentales, soulève des questions sur l’avenir de l’alliance.

Le Brésil et l’Argentine, en particulier, sont des acteurs clés dans la consolidation de cette alliance. Leur cohésion politique est essentielle pour renforcer l’instrument diplomatique régional et assurer la sécurité collective. Les divergences observées lors de la Conférence de Punta-del-Este soulignent l’importance de leur leadership dans la région.

En conclusion, le Pacte de Rio représente un engagement moral crucial des États-Unis envers l’Amérique latine, mais ses limites et sa viabilité future dépendent de la solidarité et de la cohésion des nations signataires, ainsi que de la réponse face aux défis politiques et sécuritaires de la région.

*source: Le Monde Diplomatique / Pacte de Rio :une alliance fondée surtout sur un
engagement moral des Etats-Unis

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