La mobilisation contre l’insécurité et la fronde pour obtenir la démission du premier ministre de facto, Ariel Henry prend de l’ampleur à Port-au-Prince et ailleurs. Entre-temps, aucune initiative n’a été engagée par le chef du gouvernement de facto le Dr Ariel Henry pour endiguer le grand banditisme et l’insécurité.
Port-au-Prince, mardi 16 janvier 2024 ((rezonodwes.com))–L’appel au calme lancé dans la soirée du lundi par le délégué départemental du Sud, Me Ketnor Estinvil à la population civile des Cayes en vue d’abandonner leur mouvement a été peu suivi. Ce mardi, des centaines de manifestants ont gagné la rue pour dénonce l’insécurité et exiger la démission du premier ministre de facto, le Dr Ariel Henry.
Les protestataires, majoritairement alliés de l’ancien sénateur élu Guy Philippe, ont érigé des barricades de pneus enflammés et paralysé les activités socioéconomiques dans le chef-lieu du département du Sud. Il est rapporté que le transport public, l’administration publique, les activités scolaires, le grand commerce ont été à l’arrêt, rapporte la presse locale.
À Miragoane, une foule importante constituée de partisans de l’ancien commissaire de Police Guy Philippe et d’acteurs de la société civile a défilé dans les rues de la capitale des Nippes. Les protestataires menacent d’intensifier la mobilisation au cas où le neurochirurgien déciderait de garder le pouvoir.
À Ouanaminthe, des agents de la Brigade de surveillance des aires protégées (BSAP) ont défilé dans plusieurs rues de la commune. Les manifestants ont lancé des propos hostiles contre l’équipe de facto, insensible au sort des proches victimes de l’insécurité. La vie sociale fonctionne au ralenti, selon des voix locales. Des individus non identifiés ont lancé des pierres et des tessons de bouteille en direction des forces.
À Port-au-Prince, des militants ont tenu un rassemblement au Carrefour de l’Aéroport. Des revendications liées à la démission du premier ministre de facto, Dr Ariel Henry, à des réponses à l’insécurité sont brandies par les contestataires.
Hervé Noel
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