Le 26 janvier marque le premier anniversaire de la tragédie où six agents du département de police de l’Artibonite ont été laissés pour morts, piégés par les gangs à Liancourt. Leurs corps n’ont jamais été retrouvés malgré les promesses qui avaient été faites.
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La Police nationale d’Haiti (PNH), asservie à tendance à montrer ses muscles dès qu’il est question de mobilisation de la population pour faire passer ses revendications. Cependant, lorsqu’il s’agit d’affronter les gangs, la hiérarchie policière se montre toujours lâche, selon des observateurs.
Le coordonnateur général de la Plate-forme révolutionnaire d’Haiti (PRA), Wadly Mitton concède avoir dû affronter les forces de l’ordre qui ont pu mettre en déroute son plan visant à procéder à la fermeture des bureaux publics pour protester contre l’insécurité et exiger le départ du Premier ministre de facto, le Dr Ariel Henry. Des policiers instruits par le responsable de l’arrondissement de la PNH aux Gonaïves, le commissaire principal Philippe Juste, ont contrarié la stratégie mise en place par le responsable de la PRA. Mercredi de très tot, des policiers ont monté la garde devant plusieurs institutions publiques obligeant les protestataires à abandonner leurs entreprises.
Dans la foulée, Wadly Mitton dénonce le comportement du commissaire Juste qui a pu mobiliser des intrus en compagnie des policiers afin de mettre en échec le mouvement. Il promet de poursuivre les opérations de fermeture des bureaux publics aux Gonaïves et encourager la population à la désobéissance civile.
Le militant politique s’oppose à l’idée d’une possible prolongation du pouvoir du chef du gouvernement de facto au-delà du 7 février 2024. Wadly Mitton appelle à la conjonction des forces vives de la nation afin de forcer Ariel Henry à la démission. Pour l’heure, les consultations se poursuivent dans la région du Grand Nord afin dessiner un nouveau plan de mobilisation pour libérer le pays, dit-il.
Dans le département de l’Artibonite, le climat de l’insécurité impacte négativement la production agricole et force des familles à abandonner la terre. Le gang « Kokorat san ras » opérant à Croix-Périsse et l’organisation criminelle « Gran-Grif » qui mene la vie dure aux residents de la Vallée de l’Artibonite défient les forces publiques. Aucune opération d’envergure visant à déloger les fractions criminelles armées n’a été engagée par la chaîne de commandement de la PNH dans l’Artibonite, déplore Wadly Mitton.
Hervé Noël
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