À Philadelphie, la communauté haïtienne a célébré l’indépendance le 1er janvier. Si de nombreux plats porte-bonheur traditionnels ont été dégustés, tels que les pois noirs, les choux verts, les lentilles, le porc et la choucroute, un aliment est particulièrement associé à la liberté : la soupe joumou d’Haïti.
Le Révérend Josephys Dafils, fondateur de Haitian American United for Change, rappelle que cette soupe symbolise la liberté acquise le 1er janvier 1804, lorsque les hommes et femmes noirs affranchis ont fièrement savouré ce mets, une tradition perpétuée aujourd’hui dans la diaspora.
Le restaurant haïtien Gou, situé à Olney, propose la soupe joumou le 2 janvier pour célébrer le Jour de l’Indépendance d’Haïti, sans trop grande considération pour le régime de Ariel Henry qui fait appel à l’occupation du territoire national. Cependant, d’autres célébrations incluent des services religieux, des chants spéciaux et des prières dans les églises locales dès le 31 décembre.
Le Révérend Eugène R. Almonor souligne l’importance du 1er janvier pour les Haïtiens à Philadelphie, une journée de mémoire et de célébration. En tant que chapelin de la communauté haïtienne, il a dirigé une messe à St. Barbara le 1er janvier à 13h, soulignant l’importance de rester connecté avec les racines haïtiennes et d’encourager la compréhension de l’histoire d’Haïti. Almonor exprime l’espoir d’une nouvelle Haïti sans violence et avec l’unité comme force, rappelant la devise du drapeau haïtien : « L’union fait la force ».
Malgré les défis économiques et les catastrophes naturelles qui ont frappé Haïti, la diaspora haïtienne à Philadelphie se réunira virtuellement le jour de l’Indépendance pour discuter de l’avenir de leur pays. Josephys Dafils souligne l’importance de célébrer malgré les difficultés et de réfléchir à la manière dont la diaspora peut contribuer à des changements positifs en Haïti. Une conviction persistante émerge : « Haiti will be again the pearl of the Caribbean« , la perle des Caraïbes.
La célébration de l’indépendance haïtienne à Philadelphie devient ainsi un moment de prière, de réflexion et d’espoir pour un avenir meilleur pour Haïti.
