Des affrontements éclatent à Port-au-Prince lors d’une protestation contre le gouvernement, en marge des cérémonies marquant le 220e anniversaire de « l’indépendance » d’Haiti, révélant un pouvoir policier en apparence affaibli mais agissant avec vigueur contre des manifestants non-armés réclamant un changement.
Une manifestation anti-Ariel Henry a été étouffée lundi par une force de police, censément affaiblie, face aux gangs criminels soutenus par le régime Tèt Kale-PHTK. Les événements ont pris place aux abords du Palais National, où le Premier ministre de facto déposait une gerbe de fleurs, ne pouvant se rendre en toute sécurité sur le site de l’Indépendance.
Si, aux Gonaives, les policiers sont restés passifs devant une foule acquise à Guy Philippe réclamant la démission du Premier ministre, à Port-au-Prince, les hommes de Frantz Elbé ont déployé toute leur puissance contre des manifestants non armés revendiquant une meilleure gouvernance.
Des scènes de tension et de répression ont éclaté lors d’une manifestation exprimant le ras-le-bol envers un gouvernement illégitime, en marge des célébrations du 220e anniversaire de l’indépendance. Les manifestants de Kafoufèy, convergeant vers Champ-de-Mars, ont été accueillis par des tirs de gaz lacrymogène, créant un climat explosif dans certaines rues de la capitale.
Malgré des affrontements intenses, aucun blessé ni arrestation n’a été signalé, marquant ainsi le début de la contestation sociale en cette nouvelle année. Un manifestant, dissimulé derrière un visage masqué, souligne que la population exprime son désir de changement et son refus de se soumettre à un pouvoir jugé corrompu, illégitime et déconnecté de ses aspirations.