« La véritable tragédie de la justice n’est pas l’injustice en soi, mais le fait que ceux qui la pratiquent puissent être aveuglés par des intérêts partisans. » – Thomas Sowell
» La justice, telle qu’elle est rendue, n’est pas toujours égale pour tous. » Cette observation de Victor Hugo résonne particulièrement bien dans le contexte haïtien, où les juges Lamarre Belizaire et Walther Wesser Voltaire incarnent chacun une facette de ce système judiciaire complexe et vendu aux plus offrants. Bientôt, au tout début d’année 2024, le théâtre judiciaire en Haïti prendra une nouvelle dimension avec la comparaison entre les ces deux magistrats. deux acteurs clés de l’équipe au pouvoir, Tèt Kale 1, 2 & 3, dont les rôles dans le script politique haïtien suscitent des interrogations profondes.
Lamarre Belizaire, connu pour son rôle controversé dans la libération de partisans de l’ancien président Michel Martelly, issu d’élections frauduleuses en 2011, a laissé sa marque en tant que figure centrale de la justice sous l’ère Tèt Kale v.1.0. Sa « machine de blanchisserie » a opéré des miracles judiciaires, libérant des individus accusés de crimes graves avec une apparente célérité déconcertante.
« Il n’y a pas de plus grande tyrannie que celle qui est perpétrée sous le bouclier de la loi et avec la couleur de la justice. » – Montesquieu
Wesser Voltaire, quant à lui, semble avoir hérité du flambeau, agissant comme le successeur potentiel de Belizaire. L’allusion à une « machine de blanchisserie » dans le contexte de l’affaire Jovenel Moïse laisse présager des similitudes frappantes avec les pratiques antérieures de ce pouvoir corrompu imposé aux haïtiens. La question qui se pose est de savoir si le juge Voltaire suivra le même scénario que son prédécesseur Bélizaire en libérant des individus liés, tel le citoyen Ariel Henry, à des accusations délicates.
Le dossier d’Ariel Henry, actuel chef de gouvernement de doublure d’Haïti, sert de toile de fond à ce drame politico-judiciaire. La requête du commissaire du gouvernement, maître Ellder Guillaume, demandant au Dr Henry de comparaître comme « témoin » dans l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse, soulève des questions sur la nature de sa comparution. La fin de l’Accord Tonton Noel pose également la question cruciale : le citoyen Henry ou le premier ministre en exercice sera-t-il devant le juge ? Et pour nous entendre dire à la fin: « l’instruction est secrète », malgré tous les rapports d’enquête de la DCPJ déjà dévoilés.
Au-delà de ces considérations, c’est l’état même de la justice haïtienne qui est en jeu. En 2024, deux cents vingt ans après l’indépendance, la population haïtienne ne devrait pas vivre dans une société où la loi semble s’effacer devant les intérêts politiques. La scène judiciaire en Haïti, pays dépourvu de salles de théâtre, offre néanmoins un spectacle captivant en cette année nouvelle à venir.
Le parallèle entre les actions de Belizaire et les attentes envers Voltaire souligne la persistance de défis profonds dans le pays. Le théâtre politique qui s’annonce en 2024, avec la comparution du puissant ami de Lalime et de Salvador en tête d’affiche, pourrait bien être une répétition d’un scénario bien connu des tèt Kale, passés pour maitre de stratagèmes, d’interminables discussions, de dilatoires et d’appui subtile aux gangs criminels.
Haïti, terre d’incertitude où l’impossible devient possible, nous invite une fois de plus à réfléchir sur la responsabilité de nos dirigeants et sur la nécessité d’une justice impartiale pour le bien de la nation.
« La justice ne sera jamais atteinte par ceux qui ne respectent pas les lois qu’ils appliquent. » – Albert Einstein