Les gangs commettent des actes de violence, de vol, de pillage, et d’incendie, pour ensuite, à l’approche de Noël, distribuer une infime portion de leur butin à leurs semblables déjà appauvris, les laissant dans une situation encore plus précaire qu’auparavant sans aucun recours à des soins de santé et d’assistance sociale.
Dans un lieu non divulgué, et devant une scène troublante devenue virale sur les réseaux sociaux, des dizaines d’individus défavorisés s’alignent devant le chef de gang criminel recherché, Jeff, pour recevoir des enveloppes d’argent. Cette scène, qui se déroule au vu et au su des ‘autorités’ haïtiennes, souligne ainsi le vide de leadership dans le pays depuis plus de deux ans.
Face à l’absence de mesures concrètes, au lieu d’espérer une distribution de quelques billets de Gourdes par le Premier Ministre de facto, Ariel Henry, via MonCash, dont l’acheminement vers les véritables bénéficiaires est douteux et échappe à la supervision de la Cour des Comptes, ce sont les gangs qui s’improvisent en acteurs éclipsant leurs commanditaires.
Certains d’entre eux prétendent même avoir des activités « bienfaisantes » officiellement enregistrées aux Affaires Sociales.
Cette action de Jeff souligne une fois de plus que le « pays n’est ni dirigé ni administré », laissant place à des acteurs criminels à sapate pour pallier le vide de gouvernance réelle du pays depuis plus d’une décennie.
Imposer Ariel Henry, à partir d’un tweet hardi et de trois accords entre copains-coquins, est décrit comme un cadeau empoisonné de la Caricom aux Haïtiens pour la Noël, renforçant l’idée que la situation politique et sociale demeure critique. Et ce, pour les douze prochains mois à venir, sans vouloir adopter une perspective pessimiste.