Ariel Henry peut-il aller pavaner ainsi à Gonaïves, le 1er janvier 2024, à l’instar de Ruto pour le 60e anniversaire de l’Indépendance du Kenya ?

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L’Edito du Rezo

La commémoration d’un anniversaire est un acte significatif qui éclaire le chemin parcouru tout en lançant un regard vers l’avenir. Tout comme le carnaval est emblématique à Rio, le Labor Day à New York, la célébration du Drapeau à l’Arcahaie, l’Indépendance d’Haïti trouve son équivalent aux Gonaives et nulle part ailleurs.

Entre célébration et désespoir : Regards croisés sur les commémorations de l’Indépendance au Kenya et en Haïti.

La juxtaposition des festivités commémoratives entre le Kenya et Haïti, distanciées par 220 ans, offre une réflexion intrigante sur les voies divergentes que peuvent emprunter deux nations après avoir atteint l’indépendance de force ou négociée.

La véritable indépendance est le fruit d’une gestion éclairée et d’un engagement continu envers le bien-être du peuple. Alors que le Kenya célèbre avec éclat ses 60 ans d’indépendance, un regard attentif sur les festivités soulève des questions cruciales sur la situation catastrophique « préfabriquée » en Haïti. Le contraste entre les discours enjolivés et les réalités complexes se dessine avec une netteté troublante.

À Nairobi, le président William Ruto défend avec ardeur des mesures économiques douloureuses, soulignant le caractère nécessaire de ces sacrifices pour stabiliser une économie endettée. Pendant ce temps, les pluies torrentielles alimentées par le phénomène El Niño restent une menace pressante, non mentionnée dans le discours présidentiel.

Haïti, 220 ans après la victoire à Vertières, se trouve dans une impasse, preuve que le pays n’est ni dirigé ni administré. La Caricom, en mission commandée, cherche à maintenir Ariel Henry à la tête du pays, malgré des signes apparents d’inefficacité depuis sa prise de pouvoir par un tweet, en juillet 2021 La désillusion règne alors que la caravane de Ariel Henry, vraisemblablement hésitera le 1er janvier 2024 à traverser les « territoires perdus » gangrénés par la violence « programmée » des gangs criminels, témoignant de l’état préoccupant de la sécurité.

En Haïti, le désespoir contraste avec l’optimisme affiché d’un certain contingent de troupes étrangères pour rétablir une sécurité volontairement effritée. La mauvaise gouvernance de l’équipe Tèt Kale v.3.00 en instance de renouvellement avant le 7 février 2024, est au cœur des préoccupations, soulignant l’importance de la gouvernance éclairée dans le processus d’auto-interdépendance. La Caricom, en tant que médiateur, soulève des interrogations sur la stabilité politique et l’avenir de la nation.

Ces deux nations, Haïti et le Kenya, partagent un héritage d’indépendance, mais leur trajectoire actuelle les place à des croisements distincts et à la fois dangereux. Les citations évoquées invitent à la réflexion sur la vision, la persévérance et le leadership, des qualités qui transcendent les frontières et les époques. Ces anniversaires, le 12 décembre pour le Kenya et le 1er janvier pour Haiti, ne sont pas simplement des moments festifs mais des occasions d’interroger le présent pour mieux façonner l’avenir car « la véritable indépendance réside dans la capacité à surmonter les défis internes avec sagesse et détermination« .

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