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Savien : une jeune fille froidement exécutée par le chef de gang Luckson Élan
Le motif de cet assassinat ignoble remonte au refus de Micheline Dor de céder aux avances sexuelles du caïd Luckson Élan. Révoltée par les abus répétés dont elle avait été victime de la part du chef de gang, Micheline a payé le prix ultime de sa résistance à la violence.
Aucune expression de solidarité n’a émané de la ministre à la Condition féminine, et encore moins du Premier ministre de facto, le Dr Ariel Henry, pour condamner ce nouvel acte odieux, illustrant ainsi la réalité selon laquelle les Haïtiens vivent dans une sorte de prison à ciel ouvert depuis l’instauration de ce régime néo-duvaliériste par Binuh, à partir d’un tweet.
Vendredi 1er décembre 2023 ((rezonodwes.com))–Atteinte de plusieurs projectiles d’un fusil AK-47 dans son sexe, Micheline Dor (22 ans) a succombé le 29 novembre dernier des suites de ses blessures à l’Hôpital Charles Colimon de Petite Rivière-de-l’Artibonite. Le caïd Luckson Élan du gang « Gran-Grif », vexé après le refus de la jeune femme de satisfaire son désir sexuel, a eu recours à la violence.
Révoltée après avoir été trop souvent sexuellement abusée par le chef de gang « Gran-Grif », Micheline Dor a été assassinée dans la localité Lambert, à quelques kilomètres de Savien. Le caïd Luckson Élan, froissé par le refus de la jeune fille d’accepter ses avances sexuelles, s’est armé de son fusil AK-47 pour passer à l’acte.
Des témoins rapportent la scène au cours de laquelle Micheline Dor s’est rebellée contre le chef de gang au moment où celui-ci voulait la violer en revenant de faire ses courses dans une épicerie. Un sentiment de révolte manifestée après plusieurs actes de viol récidivés posés par Luckson Élan pour affirmer sa domination.
Une journaliste locale fait état d’une agression perpétrée par le caïd en présence de l’un des frères de la jeune fille, membre du regroupement criminel « Gran-Grif ». Touchée dans son sexe, Micheline Dor a rendu l’âme à l’Hôpital Charles Colimon de Petite Rivière-de-l’Artibonite. Le centre hospitalier de prise en charge disposé de peu de moyens adéquats et d’un personnel médical qualifié ne pouvait offrir les soins nécessaires à la victime.
Le groupe criminel « Gran-Grif » qui opère à Savien dans la commune de Petite Rivière-de-l ’Artibonite continue de normaliser la violence armée et instrumentaliser la peur, la violence, le viol dans plusieurs communautés du Bas-Artibonite. Dans l’Artibonite, des secteurs s’organisent déjà pour contraindre les autorités policières à adresser l’insécurité et mettre hors d’état de nuire les foyers criminels dans le département. Des organisations de la société civile menacent de manifester le 5 décembre prochain à Saint-Marc.
