Jeudi 30 novembre 2023 ((rezonodwes.com))–Le Directeur exécutif du Collectif des Avocats pour la Défense des Droits de l’Homme (CADDHO), Me Arnel Rémy, manifeste des réserves à l’égard du récent rapport du Bureau Intégré des Nations Unies (BINUH). Il souligne que le document se focalise exclusivement sur la situation dans le département de l’Artibonite, négligeant ainsi la Capitale, avec l’avancée rapide du programme « Territoires Perdus » aux portes de Mariani.
Selon Me Remy, interrogé au Jounal 4 trè de Kiskeya, ce rapport ne rend réellement pas compte de la gravité de la situation à Port-au-Prince, une omission qu’il qualifie de significative.
Au sein du CADDHO, une divergence d’opinions émerge par rapport à la demande de BINUH pour le déploiement immédiat d’une force en Haïti. Me Remy affirme que les fonds alloués à cette initiative, les 600 à 700 millions de dollars prévus, pourraient être mieux investis dans le renforcement des capacités de la police nationale haïtienne.
Il plaide en faveur de l’équipement de la PNH, de la mise en place d’infrastructures adéquates, et de l’engagement d’experts pour relever les défis sécuritaires du pays.
Pour Me Arnel Rémy, déployer des forces étrangères sans renforcer les capacités locales risque de conduire à un gaspillage potentiel de ressources. Selon lui, le départ des forces étrangères ne garantira pas un changement significatif dans la situation du pays.
Le rapport de BINUH, décrivant le niveau croissant de criminalité en Haïti, est interprété par Me Arnel Rémy comme un indicateur alarmant de l’existence de la barbarie dans le pays sous le régime de Ariel Henry.
« Le rapport de BINUH décrit le niveau de criminalité qui se développe en Haiti. C’est le signe même de l’existence de la barbarie », a-t-il conclu.